Un sous-marin américain disparu depuis plus d'un siècle retrouvé 'remarquablement intact' au large de San Diego
Des chercheurs ont localisé les épaves de deux véhicules militaires disparus depuis longtemps au fond de l'océan, à quelques kilomètres de San Diego : un sous-marin américain coulé lors d'un accident d'entraînement en 1917, et un avion d'entraînement de l'US Navy qui s'est écrasé à proximité en 1950. Le sous-marin USS F-1 a coulé en quelques secondes après avoir été gravement endommagé lors d'une collision avec un autre sous-marin de l'US Navy. Dix-neuf membres d'équipage ont péri dans l'accident, tandis que trois ont été secourus par l'autre sous-marin.
Cette découverte, réalisée lors d'une expédition menée plus tôt cette année par des chercheurs du Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI) et de l'US Navy, marque la première localisation et étude de l'épave depuis son naufrage. Le sous-marin repose désormais à plus de 1 300 pieds (400 mètres) de profondeur, une zone inaccessible aux plongeurs humains. L'exploration a donc été réalisée à l'aide des véhicules sous-marins Alvin (habité) et Sentry (autonome), basés sur le navire de recherche Atlantis du WHOI.
"Ces deux outils océanographiques fonctionnent remarquablement bien ensemble", a déclaré Bruce Strickrott, responsable du groupe Alvin au WHOI. "Leur combinaison a révolutionné la recherche et l'exploration en eaux profondes." Bradley Krueger, archéologue sous-marin de l'US Navy, présent lors des plongées, a reconstitué les circonstances du naufrage en 1917 : "L'USS F-1 effectuait un test de performance de 48 heures entre San Pedro et San Diego lorsque, pris dans un banc de brouillard, il est entré en collision avec l'USS F-3."
L'épave, reposant sur son côté tribord, est "remarquablement intacte" après plus d'un siècle sous l'eau. Considérée comme une tombe de guerre pour les 19 marins disparus, elle ne sera pas perturbée par respect. L'expédition a également étudié l'épave d'un bombardier-torpilleur Grumman TBF Avenger, écrasé en 1950 lors d'un vol d'entraînement. Les recherches ont confirmé que l'équipage avait survécu à l'accident. Strickrott a noté la présence intrigante du numéro "13" sur l'avion, lié à son escadron d'entraînement, évoquant une "dimension superstitieuse évidente".
Ces découvertes enrichissent les archives navales tout en honorant la mémoire des disparus. L'expédition illustre comment les technologies modernes permettent d'éclairer des chapitres oubliés de l'histoire maritime.