Farage s'enflamme contre un ministre britannique après une accusation 'répugnante' dans un débat sur la liberté d'expression
Le leader du parti de droite Reform UK, Nigel Farage, a exigé des excuses mardi après que le chef de la branche technologique du Premier ministre Keir Starmer l'ait accusé de 'prendre parti' pour les prédateurs sexuels lors d'un débat houleux sur une nouvelle loi sur la sécurité en ligne. Dans une déclaration depuis le siège de Reform UK, Farage a qualifié les accusations du secrétaire à la Technologie Peter Kyle de 'répugnantes' et 'tirées par les cheveux', appelant ce dernier à retirer ses propos. L'échange intervient alors que le gouvernement britannique intensifie sa lutte contre les contenus émeutiers sur les réseaux sociaux suite au meurtre de trois enfants. Kyle avait affirmé dans une interview à Sky News que la volonté de Reform UK d'abroger la loi sur la sécurité en ligne équivalait à 'revenir à l'époque où des adultes malintentionnés pouvaient contacter des enfants via des applications de messagerie'. Il avait même comparé implicitement Farage à Jimmy Savile, un présentateur britannique condamné pour abus sexuels sur enfants. Farage a rétorqué en questionnant 'jusqu'où peut sombrer le gouvernement travailliste', alors que ses sondages sont en baisse. La loi sur la sécurité en ligne, décrite par Farage comme 'presque dystopique', oblige depuis mars les réseaux sociaux à protéger les utilisateurs, surtout les enfants, contre les contenus criminels via des algorithmes et restrictions d'âge. Mais ses détracteurs dénoncent une atteinte à la liberté d'expression, un débat qui dure depuis 2003 quand une loi a criminalisé les publications en ligne 'causant délibérément ennui, inconvénient ou anxiété inutile'. En 2016, près de 3400 arrestations ont eu lieu sous ce chef d'accusation. Un exemple récent est le cas de Lee Joseph Dunn, condamné à huit semaines de prison en juillet 2024 pour des posts Facebook jugés 'gravement offensants' montrant des hommes asiatiques armés de couteaux. Les restrictions à la liberté d'expression concernent aussi l'espace public, comme en 2022 quand Adam Smith-Connor a été arrêté pour avoir prié silencieusement près d'une clinique d'avortement. Interrogé sur ces questions lors d'une rencontre avec Donald Trump, Starmer a affirmé : 'Nous ne censurons personne'. Mais les tensions persistent sur l'équilibre entre sécurité et libertés fondamentales.