Pourquoi les cyclistes du Tour de France ont-ils cette morphologie particulière ?
Tout au long du Tour de France 2025, nous répondrons aux questions les plus fréquentes sur la course. Pas les grandes interrogations comme 'qui va gagner cette année ?', mais des détails fascinants comme 'combien de calories les coureurs consomment-ils par jour ?' ou 'comment font-ils pour uriner pendant l'étape ?' Dans ce dernier article, nous explorons : pourquoi les cyclistes du Tour ont-ils cette morphologie si particulière ?
Le physique d'un coureur du Tour de France, comme celui de tout athlète professionnel, est le résultat d'une combinaison de génétique et d'entraînement. Comme dans de nombreux sports d'équipe, le cyclisme professionnel compte des rôles variés : des coureurs plus costauds pour les étapes plates et des gabarits légers pour les montagnes. Prenez l'équipe UAE Team Emirates-XRG de Tadej Pogačar : cette année, l'Allemand Nils Politt (80 kg) sert de bouclier humain sur le plat, tandis que des coureurs légers comme Pavel Sivakov et Adam Yates jouent les équipiers en montagne.
Les vainqueurs du Tour sont généralement (avec quelques exceptions historiques comme Marco Pantani en 1998) ni trop lourds ni trop légers. Le profil idéal allie puissance pour les contre-la-montre et légèreté pour les arrivées en altitude. Qu'ils soient grands ou petits, les pros partagent des traits communs : des cuisses et fessiers surdimensionnés pour la puissance, un tronc solide pour maintenir l'effort, et un haut du corps léger pour minimiser le poids.
Les lauréats pèsent généralement autour de 60 kg. Pogačar (1,77 m) descend à 64,5 kg en période de course. Les rouleurs, eux, peuvent dépasser 80 kg - un poids lié à leur taille et masse musculaire, sans gramme de graisse superflu. Mais c'est à l'intérieur du corps que se joue la performance : des poumons hors norme et un cœur hypertrophié par l'entraînement boostent le VO2 max (capacité d'utilisation d'oxygène), clé de voûte des performances. Greg LeMond atteignait 93 ml/kg/min à son apogée.
Cependant, le VO2 max ne fait pas tout. La récupération, la force mentale et l'aptitude à diriger une équipe comptent tout autant. Mais ce chiffre reste le socle sur lequel se construisent les champions du Tour.