Trump minimise la reconnaissance de la Palestine par la France tandis que Rubio et les républicains condamnent fermement cette décision
Le président Donald Trump a réagi avec désinvolture à l'annonce d'Emmanuel Macron concernant la reconnaissance d'un État palestinien, marquant un contraste frappant avec les critiques sévères émises par le secrétaire d'État Marco Rubio et d'autres républicains de premier plan. Interrogé à la Maison Blanche avant son départ pour l'Écosse, Trump a déclaré : "Ce qu'il dit n'a pas d'importance. C'est un très bon gars. Je l'aime bien, mais cette déclaration n'a pas de poids."
Emmanuel Macron a annoncé sur X jeudi son intention de faire reconnaître la Palestine comme État par la France lors de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre. Il a invoqué la nécessité d'un "cessez-le-feu immédiat", la libération des otages et l'aide humanitaire à Gaza, tout en insistant sur le désarmement du Hamas et la reconstruction de la bande de Gaza. Dans une lettre adressée au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Macron a affirmé que "la paix est possible" et qu'il œuvrait à convaincre d'autres partenaires de suivre l'exemple de la France.
Cette reconnaissance reste largement symbolique, car elle n'octroie pas automatiquement le statut de membre à l'ONU ni des relations diplomatiques pleines et entières. Environ 150 des 193 États membres de l'ONU reconnaissent déjà la Palestine comme un État souverain.
Les réactions des républicains américains ont été bien plus virulentes que celle de Trump. Marco Rubio a qualifié la décision française de "téméraire" et de "gifle" pour les victimes de l'attaque du 7 octobre perpétrée par le Hamas. Les sénateurs Lindsay Graham et Tom Cotton ont également vivement critiqué Macron, ce dernier parlant même d'un "soutien honteux au terrorisme".
Les autorités israéliennes ont réagi avec fermeté. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a condamné cette décision, la qualifiant de "récompense au terrorisme" et mettant en garde contre la création d'un "nouvel État proxy de l'Iran". Le ministre de la Justice Yariv Levin a quant à lui parlé d'une "tache noire dans l'histoire de la France". La reconnaissance d'un État palestinien dans les circonstances actuelles, selon Israël, ne servirait qu'à menacer son existence plutôt qu'à établir une paix durable.
