Tests PSA pour le cancer de la prostate chez les hommes d'âge moyen et plus âgés : Avantages et inconvénients
Le test PSA permet de dépister le cancer de la prostate mais peut aussi conduire à des traitements inutiles. Suite à l'annonce du cancer avancé de l'ancien président Joseph Biden, de nombreux hommes s'interrogent sur l'âge approprié pour ce dépistage. Les experts médicaux soulignent que le PSA est un outil imparfait pour détecter ce cancer.
Le défi consiste à identifier et traiter les cancers agressifs comme celui de M. Biden, tout en évitant des traitements inutiles pour les cancers à croissance lente. Des études autopsiques révèlent que plus d'un tiers des hommes blancs et la moitié des hommes noirs dans la soixantaine ont des cancers de la prostate sans danger.
Le PSA mesure une protéine produite par la prostate, dont le taux peut augmenter en cas de cancer. Cependant, des faux positifs ou la détection de cancers inactifs peuvent entraîner des biopsies douloureuses et des traitements excessifs avec des effets secondaires graves comme l'impuissance ou l'incontinence.
Les recommandations sur le dépistage PSA ont fluctué depuis 20 ans. En 2012, l'US Preventive Services Task Force déconseillait le dépistage, avant de modifier sa position en 2018 pour recommander aux hommes de 55-69 ans d'en discuter avec leur médecin. Pour les plus de 70 ans, le conseil reste de ne pas dépister.
M. Biden, âgé de 82 ans, a suivi ces recommandations en effectuant son dernier test PSA en 2014 à 71-72 ans. Actuellement, les hommes de 55-69 ans sont encouragés à avoir une discussion approfondie avec leur médecin, bien que le manque de temps des généralistes rende cela difficile.
Certains experts comme le Dr Alicia Morgans estiment que les recommandations actuelles s'appuient sur des essais cliniques biaisés. Elle plaide pour un dépistage accru, surtout chez les populations à risque comme les hommes noirs ou ayant des antécédents familiaux. Le Dr Matthew Cooperberg propose quant à lui de renommer les stades précoces de la maladie pour réduire l'anxiété des patients.
Une nouvelle approche émerge, combinant IRM et surveillance active plutôt que biopsie immédiate en cas de PSA élevé. Cette méthode évite des traitements inutiles pour les cancers à faible risque. Cependant, la surveillance régulière par prise de sang n'est pas confortable pour tous les patients.