Trump déteste les voitures électriques, alors elles sont très abordables — du moins pour l'instant
Si vous êtes américain et que vous cherchez à acheter une voiture en ce moment, vous remarquerez une multitude d'offres sur les véhicules électriques (VE). Ford propose des chargeurs domestiques gratuits et des prêts à 0 %, tout comme Chevrolet, Hyundai, Nissan, Polestar, Toyota et Volkswagen. De nombreux constructeurs offrent également des primes en espèces, et les locations sont étonnamment bon marché. En bref, c'est le moment idéal pour acheter votre première voiture électrique.
Ces promotions s'expliquent en partie par la fin imminente du crédit d'impôt fédéral de 7 500 $ pour les VE neufs (et 4 000 $ pour les modèles d'occasion), dans le cadre du One Big Beautiful Bill Act. Les constructeurs redoutent une chute des ventes après une décennie de croissance rapide, et certains, comme Ford et Honda, ont déjà abandonné des projets de gros SUV électriques destinés au marché américain.
Les économistes prévoient un recul majeur : une étude du National Bureau of Economic Research estime que les ventes annuelles pourraient chuter de plus de 300 000 unités, revenant sous la barre du million. Cette suppression des incitations, initiée par les Démocrates et étendue sous Biden, s'inscrit dans un contexte politique polarisé où les VE sont devenus un enjeu culturel.
Sur le plan industriel, la mesure paraît paradoxale. Les crédits visaient aussi à contrer la domination chinoise, qui représente déjà 80 % du marché mondial des VE prévu pour 2030. Malgré des tarifs douaniers élevés aux États-Unis, des marques comme BYD (propriétaire de Volvo) proposent des modèles compétitifs dès 11 000 $, même sans subventions.