Comment ce fondateur d'IA est devenu milliardaire en créant le ChatGPT pour médecins
Daniel Nadler, fondateur d'OpenEvidence, a révolutionné l'accès à l'information médicale grâce à l'intelligence artificielle. Son outil aide les médecins à trier la masse croissante de recherches, leur permettant de prendre des décisions éclairées malgré leur charge de travail. Avec 430 000 médecins américains déjà inscrits et une valorisation de 3,5 milliards de dollars, OpenEvidence s'impose comme le Google de la santé.
Face à l'explosion des publications médicales - un nouvel article toutes les 30 secondes - les praticiens peinent à rester à jour. 'C'est l'âge d'or de la biotechnologie, mais l'âge sombre pour les médecins confrontés au burnout', explique Nadler, docteur de Harvard qui avait déjà vendu sa précédente entreprise pour 550 millions.
La solution? Un algorithme propriétaire qui scanne des millions d'études, y compris dans des revues prestigieuses comme le New England Journal of Medicine. Gratuit pour les médecins, le modèle économique repose sur la publicité, à l'image de Google. 'C'est ce modèle gratuit qui fait la magie', souligne John Doerr de Kleiner Perkins, investisseur clé.
Depuis son lancement en 2022 à Miami, OpenEvidence connaît une croissance fulgurante: 65 000 nouveaux médecins mensuels et un chiffre d'affaires annuel estimé à 50 millions. Cette adoption rapide a convaincu des investisseurs comme GV (Google) et Kleiner Perkins de participer à un tour de table de 210 millions.
Nadler, qui détient 60% de l'entreprise, voit sa fortune estimée à 2,3 milliards par Forbes. Son cofondateur Zack Ziegler (30 ans) possède 10% pour 350 millions. 'Investir mes premiers 10 millions fut ma meilleure décision financière', confie Nadler, pour qui ce projet surpassera son précédent succès.
Le défi est immense: la littérature médicale double tous les cinq ans avec l'avènement des thérapies géniques et des interactions médicamenteuses complexes. Dans ce contexte, OpenEvidence offre une bouée de sauvetage aux médecins américains, déjà sous pression face à la pénurie de personnel soignant.