Goldman Sachs recrute Devin, son nouvel ingénieur logiciel IA – et économise 180 000 dollars par poste
Goldman Sachs vient d'embaucher Devin, un ingénieur logiciel autonome propulsé par l'IA, capable de coder aussi efficacement qu'un humain – sans le salaire à six chiffres. Preston Fore, journaliste chez Fortune, révèle que la banque d'investissement wallonnienne prévoit de déployer cette technologie par centaines, voire milliers, pour multiplier par quatre la productivité de ses équipes.
Marco Argenti, directeur de l'information de Goldman Sachs, a annoncé à CNBC que Devin, développé par la startup Cognition, effectuera des tâches de codage de bout en bout. « Nous allons commencer à enrichir notre effectif avec Devin, notre nouveau collaborateur virtuel qui agira au nom de nos développeurs », a-t-il déclaré.
Avec près de 12 000 ingénieurs logiciels en poste, Goldman Sachs envisage une ère de « main-d'œuvre hybride » où humains et IA collaboreront. Argenti souligne que les ingénieurs devront maîtriser l'art de formuler des problèmes de manière claire et superviser le travail de ces agents IA.
Pourtant, l'essor de l'IA suscite des craintes. Dario Amodei, PDG d'Anthropic, prédit la disparition de 50 % des emplois débutants en col blanc d'ici cinq ans. Jim Farley, CEO de Ford, alerte même sur la possible extinction de tous les métiers de bureau aux États-Unis.
Pour le secteur bancaire, Bloomberg estime que 200 000 postes pourraient disparaître à Wall Street d'ici trois à cinq ans. Argenti exhorte cependant les jeunes talents à adopter l'IA : « Ceux qui maîtriseront ces outils devanceront les autres », écrit-il dans une tribune pour Fortune.