Trump impose des tarifs douaniers à 7 pays mineurs, épargnant les grands partenaires commerciaux des États-Unis
Le président américain Donald Trump a adressé mercredi des lettres annonçant des tarifs douaniers à sept petits partenaires commerciaux des États-Unis, tout en promettant de taxer d'autres pays ultérieurement. Les pays concernés par cette première vague – Philippines, Brunei, Moldavie, Algérie, Libye, Irak et Sri Lanka – ne constituent pas des rivaux industriels majeurs pour les États-Unis. Cette décision confirme l'obsession du président pour les droits de douane, qu'il considère comme un levier de prospérité économique, malgré les analyses soulignant leur impact inflationniste et récessif.
Lors d'un déjeuner avec des dirigeants africains à la Maison Blanche, Trump a présenté le commerce comme un outil diplomatique, évoquant son rôle dans la résolution de conflits, comme entre l'Inde et le Pakistan ou le Kosovo et la Serbie. Pourtant, lundi, il avait imposé une taxe de 35% à la Serbie, illustrant la contradiction dans son approche.
Les nouveaux tarifs, qui entreront en vigueur le 1er août, varient entre 20% et 30% selon les pays. Trump justifie ces mesures par des "déséquilibres commerciaux" et affirme n'avoir reçu que peu de plaintes, les jugeant "très conservatrices". Les données du Census Bureau montrent cependant que le déficit commercial combiné avec ces sept pays représente une fraction négligeable de l'économie américaine (30 000 milliards de dollars de PIB).
Alors que l'UE s'attend à être épargnée, le Japon et la Corée du Sud ont déjà subi des taxes de 25% lundi. Trump a également mentionné l'envoi prochain d'une lettre au Brésil, tout en exemptant les pays africains présents à la réunion, qualifiés de "amis". Les lettres ont été publiées sur Truth Social après l'expiration d'une période de négociation de 90 jours, avec un taux de base initial de 10%. Aucune prolongation ne sera accordée aux pays concernés.