Interdiction des téléphones en classe : l'Oklahoma impose une mesure radicale après deux ans de débats
Après deux ans de discussions législatives sur les distractions causées par les téléphones portables en classe, les écoles de l'Oklahoma ont quelques mois pour mettre en œuvre une interdiction totale des appareils électroniques pendant les heures de cours à partir de la rentrée prochaine. La loi SB 139, signée par le gouverneur Kevin Stitt en mai, interdit également les montres connectées, écouteurs intelligents, ordinateurs portables personnels, tablettes et lunettes connectées. Le sénateur républicain Ally Seifried, à l'origine du projet, explique que cette mesure est passée d'un programme pilote volontaire à une interdiction généralisée en raison d'une prise de conscience nationale sur les effets négatifs des écrans en milieu scolaire.
Une étude législative de deux jours à l'automne 2024 a fourni des preuves convaincantes pour justifier cette politique. Les présentations ont combiné des recherches universitaires avec des témoignages d'établissements ayant déjà testé l'interdiction. Le représentant Chad Caldwell souligne que ces éléments démontrent clairement les bénéfices attendus : meilleure concentration, réduction du cyberharcèlement et interactions sociales plus riches.
La loi prévoit quelques exceptions, notamment pour les urgences ou le suivi médical. Si certaines écoles comme John Rex Charter avaient déjà adopté des restrictions, d'autres, comme celles de Mustang ou Tulsa, doivent encore établir leurs politiques. Les districts scolaires bénéficient d'un programme de subventions de 500 000 dollars pour financer des solutions de stockage des appareils. Les établissements devront cependant mettre en place leurs propres procédures disciplinaires, avec des approches variables allant de la simple confiscation à des retenues.
Les auteurs de la loi espèrent que les écoles maintiendront cette mesure après l'année scolaire 2026-2027, convaincues par ses résultats positifs sur le climat scolaire. De nombreux responsables éducatifs auraient accueilli favorablement cette décision étatique, qui leur évite de porter seuls la responsabilité d'une mesure impopulaire auprès de certains parents et élèves.