Les archéologues sauvent les vestiges d'une des 7 merveilles du monde antique : le Phare d'Alexandrie
Un projet archéologique ambitieux nommé "PHAROS" a réussi à extraire 22 blocs du légendaire Phare d'Alexandrie des fonds marins. Ces vestiges, redécouverts en 1968 puis étudiés plus en détail dans les années 1990, incluent des linteaux et des montants qui formaient autrefois l'entrée monumentale de cette structure emblématique.
L'objectif ultime du projet est de créer une réplique numérique fidèle du phare, l'une des Sept Merveilles du monde antique. Grâce à des scans 3D et des analyses approfondies, les chercheurs espèrent reconstituer virtuellement cet édifice décrit par Jules César comme une structure stratégique majeure.
Construit au IIIe siècle av. J.-C. sous le règne de Ptolémée II Philadelphe, le Phare d'Alexandrie a fonctionné pendant plus de 1600 ans avant d'être définitivement éteint en 1303. Ses derniers vestiges ont été utilisés en 1480 pour construire la Citadelle de Qaitbay, toujours visible aujourd'hui.
Plus qu'un simple chef-d'œuvre architectural, le phare jouait un rôle crucial pour la navigation. L'historien Josèphe rapporte au Ier siècle que sa lumière était visible à 300 stades (environ 55 km), permettant aux navires de naviguer en sécurité la nuit.
Le projet "PHAROS", mené par le Centre d'Études Alexandrines avec le soutien du ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités, vise à éclaircir les mystères entourant la conception, l'ingénierie et les causes de l'effondrement final de ce monument légendaire. Les bénévoles de la Fondation Dassault Systèmes participeront à l'analyse rigoureuse des données collectées.
Cette initiative pourrait permettre aux générations futures de découvrir ce joyau antique comme jamais auparavant, offrant une expérience immersive que les auteurs anciens n'auraient pu imaginer.