Vous pensez que les tarifs de Trump sont la plus grande préoccupation de Wall Street ? Détrompez-vous, ce problème colossal passe inaperçu !
Le marché boursier a connu une volatilité exceptionnelle au premier semestre 2025, avec des performances erratiques pour le Dow Jones, le S&P 500 et le Nasdaq Composite. Si la politique tarifaire du président Trump suscite des inquiétudes légitimes, un problème bien plus grave menace les marchés : la qualité médiocre des bénéfices des entreprises.
Les mesures protectionnistes de Trump, notamment la pause de 90 jours sur les tarifs douaniers réciproques arrivant à échéance le 9 juillet, pourraient aggraver les relations commerciales et relancer l'inflation. Une analyse de la Fed de New York montre que les entreprises exposées aux tarifs chinois en 2018-2019 ont vu leurs performances se dégrader jusqu'en 2021.
Pourtant, le vrai danger réside dans l'évaluation excessive du marché. Le ratio Shiller P/E du S&P 500 a atteint 38,89 en décembre 2024, son troisième niveau le plus élevé depuis 1871. Historiquement, lorsque ce ratio dépasse 30 pendant plus de deux mois, des corrections de 20% à 89% suivent.
Ce qui est encore plus alarmant, c'est que la croissance des bénéfices repose sur des artifices comptables. Apple a masqué une baisse de 6 milliards de dollars de son résultat net grâce à des rachats d'actions massifs (775 milliards dépensés depuis 2013). Palantir dépend à 23% de revenus d'intérêts non durables, tandis que Tesla aurait enregistré des pertes sans les crédits d'impôts réglementaires.
Avec des valorisations historiquement élevées et des bénéfices de qualité douteuse, les investisseurs devraient s'inquiéter davantage de cette bombe à retardement que des tarifs douaniers. La résilience actuelle des marchés pourrait n'être qu'un château de cartes prêt à s'effondrer.