Un groupe indie cartonne sur Spotify, mais est-ce vraiment de la musique humaine ? Le mystère Velvet Sundown
Un groupe de psych rock indépendant, The Velvet Sundown, a accumulé plus de 850 000 auditeurs sur Spotify en quelques semaines, suscitant à la fois l'enthousiasme et le scepticisme dans l'industrie musicale. Leur particularité ? Tout, des images promotionnelles à la musique elle-même, semble potentiellement créé par une intelligence artificielle.
Rick Beato, producteur musical renommé sur YouTube, a détecté des "artefacts" dans les parties de guitare et de clavier, signes potentiels d'une production par IA. Pourtant, le groupe arbore un badge "Artiste Vérifié" sur Spotify et affirme être composé de quatre membres bien réels.
L'énigme s'est compliquée lorsqu'une personne s'est présentée à Rolling Stone comme liée au groupe, qualifiant le projet de "canular artistique", avant de se rétracter sur Substack. The Velvet Sundown a fermement nié tout lien avec cet individu.
Deezer, une plateforme de streaming concurrente, a identifié 100% des morceaux du groupe comme étant générés par IA. Pendant ce temps, des outils comme Suno et Udio, spécialisés dans la création musicale par IA, refusent de confirmer ou d'infirmer leur implication.
Cette polémique intervient dans un contexte où l'industrie musicale tente de s'adapter à l'essor de l'IA. Des labels majeurs ont intenté des procès contre des entreprises d'IA, tout en explorant des accords de licence pour une utilisation éthique des œuvres protégées.
Pour des artistes humains comme Kristian Heironimus du groupe Velvet Meadow, cette ascension fulgurante d'un projet potentiellement artificiel est décourageante après des années d'efforts. Pourtant, certains défendent l'idée que l'IA pourrait enrichir la création musicale, à condition de préserver la rémunération et la reconnaissance des artistes humains.