Pourquoi les Robotaxis de Tesla Nécessitent Encore une Surveillance Humaine
Tesla, malgré une chute de 13 % de ses ventes mondiales ce trimestre, reste le constructeur automobile le plus valorisé avec une capitalisation boursière avoisinant les 990 milliards de dollars. Une partie de cette confiance repose sur le lancement réussi de son service de robotaxis à Austin, Texas, le 22 juin. Bien qu'aucun accident n'ait été signalé, le service est loin d'être entièrement autonome. Des moniteurs de sécurité sont présents dans chaque véhicule, prêts à intervenir en cas d'erreur du système. De plus, Tesla utilise des téléopérateurs humains pour assister à distance ses véhicules, une pratique courante chez ses concurrents comme Waymo et Zoox lors de leurs phases de test initiales. Cependant, cette dépendance à l'égard des humains soulève des questions sur la maturité réelle de la technologie de conduite autonome de Tesla. Elon Musk avait promis un service entièrement autonome sans supervision humaine dès juin, un engagement qui n'a pas été tenu. Des vidéos partagées par des utilisateurs montrent des erreurs comme des freinages intempestifs ou des difficultés à détecter des obstacles, renforçant les doutes sur la fiabilité du système basé uniquement sur des caméras. Les experts, comme Missy Cummings de l'Université George Mason, estiment que Tesla en est encore aux balbutiements de la conduite autonome, loin derrière ses concurrents. Le débat sur l'efficacité des caméras seuls, sans radar ni lidar, persiste, d'autant que d'autres constructeurs, notamment chinois, intègrent ces capteurs à moindre coût. Tesla prévoit d'étendre son service à des centaines de milliers de véhicules d'ici l'année prochaine, mais les retards et les promesses non tenues de Musk laissent planer des incertitudes.