Je suis thérapeute – Une simple question peut stopper une crise de colère en un instant
Alors que je rentrais du travail et m’apprêtais à préparer le dîner, mon enfant, fatiguée et affamée après une journée à la crèche, a soudainement insisté pour faire « pipi dehors ». Son frère était grognon et avait besoin de manger, et je voyais bien à son regard anxieux qu’une tempête se préparait. J’ai tenté de raisonner : « Combien de personnes vois-tu faire pipi dans la rue ? » J’ai proposé des alternatives : « Je peux t’emmener aux toilettes ! Tu veux marcher ou que je te porte ? » Mais tout a dégénéré, et nous nous sommes retrouvés en larmes et trempés. C’est alors que j’ai découvert l’astuce de Jo Walker sur TikTok pour stopper net une crise. Quelle est cette technique ? Walker, hypnothérapeute chez Walker’s Therapy, explique qu’en pleine crise, raisonner un enfant est inutile. À la place, elle pose une « petite question inoffensive », sans lien avec la crise. Par exemple : « Tes chaussures sont jolies, où les as-tu achetées ? » ou « C’est quel animal sur ton t-shirt ? ». D’autres experts, comme Jon Fogel, recommandent des techniques similaires, comme le jeu des couleurs où l’enfant doit trouver un objet d’une couleur donnée. Pourquoi ça marche ? Walker explique que lors d’une crise, le cerveau reptilien (responsable des réflexes de survie) prend le dessus, tandis que le cerveau rationnel se déconnecte. Une question simple mais surprenante peut aider à rebasculer vers un état réfléchi. Le NHS conseille aussi de distraire les enfants sur le point de faire une crise. Les parents témoignent de l’efficacité de cette méthode. « Ça marche à tous les coups avec mes 4 enfants, on rit quelques secondes plus tard », dit l’un. Un autre ajoute : « Je chante des comptines avec ma fille, ça l’aide à se calmer. » Un professionnel travaillant avec des enfants à besoins spécifiques confirme : « Je parle de leurs passions (Lego, films, voitures…), et ça fonctionne toujours. » Cependant, certains doutent de cette approche, estimant qu’elle évite le problème plutôt que de le résoudre. Walker précise qu’il faut ensuite discuter avec l’enfant une fois calmé. D’autres astuces incluent chuchoter, se mettre à leur hauteur, et verbaliser leurs émotions.