Maîtriser l'Objectif 28mm : Conseils pour Photographes Expérimentés
Depuis cinq ans, j’ai principalement utilisé un objectif 28mm, délaissant le 35mm qui a marqué la majeure partie de ma carrière. Plus précisément, j’ai adopté le Leica 28mm f/2 APO pour monture L, devenu l’un de mes objectifs préférés. Ce dernier a amplifié mes acquis avec le 35mm et m’a rappelé des leçons que même les photographes chevronnés négligent. Pour plus d’astuces, cliquez ici.
Utiliser un 28mm quand on a l’habitude d’autres focales demande une adaptation. Le défi ? Votre esprit artistique et technique ne parlent pas la même langue. Ils communiquent via une langue secondaire, ce qui peut créer des quiproquos, surtout dans l’urgence. D’où l’importance de la pratique et de comprendre ces deux facettes. Passez du temps avec chacune d’elles, comme un enfant partagé entre ses parents divorcés. Une fois que vous maîtriserez la vision du 28mm, vous saurez instantanément comment cadrer une scène. Mais attention, ce n’est ni un 50mm ni un 35mm : un recalibrage mental temporaire est nécessaire. Pour y parvenir, amusez-vous ! Expérimentez avec des filtres, jouez avec la lumière et l’ouverture.
L’ouverture ne doit pas être figée. Bien que certains préconisent f/8 pour tout photographier, ne comptez pas uniquement sur le bokeh. Privilégiez plutôt des compositions à plusieurs plans (premier, milieu, arrière-plan). Personnellement, j’utilise des ISO bas, ce qui ralentit la vitesse d’obturation et peut induire du flou de mouvement. Mais j’ai appris à l’assumer ou à compenser avec un flash, exploitant les lois de la physique.
Créez votre propre lumière avec un flash. En mode priorité à l’ouverture, vous capturez plus que vous ne créez. Passez en manuel : fermez le diaphragme, baissez les ISO, allongez la vitesse d’obturation, puis déclenchez le flash. Ce dernier révèle ce que l’œil nu ne perçoit pas. L’image surgit comme par magie sur l’écran, transcendant la simple capture d’une scène.