Les codeurs stars empochent des fortunes, les autres restent à la traîne
Dans l'univers ultra-concurrentiel de l'intelligence artificielle, une poignée d'experts en machine-learning s'arrachent à prix d'or. Les autres talents, en revanche, ne bénéficient pas de la même frénésie.
Lucas Beyer, ancien chercheur chez OpenAI, illustre parfaitement ce phénomène. Bien qu'inconnu du grand public, ce spécialiste est considéré comme une star dans les cercles restreints de la Silicon Valley. Le mois dernier, il a annoncé son départ du laboratoire derrière ChatGPT pour rejoindre Meta, le géant des réseaux sociaux aux ambitieux projets d'IA.
Des rumeurs circulaient selon lesquelles Mark Zuckerberg, PDG de Meta, proposerait des packages atteignant 100 millions de dollars pour attirer les meilleurs talents en IA. Bien que M. Beyer ait précisé ne pas avoir obtenu un tel contrat, le simple fait qu'il doive se positionner sur ce sujet révèle l'ampleur de la surenchère actuelle.
Cette situation reflète une tendance plus large où les entreprises technologiques se livrent une guerre sans merci pour recruter les cerveaux les plus brillants en intelligence artificielle. Les rémunérations atteignent des sommets vertigineux pour une élite restreinte, tandis que la majorité des développeurs doivent se contenter de salaires bien plus modestes.
Le marché de l'IA connaît actuellement une valorisation qui frise l'irrationnel, à moins que l'avènement d'une superintelligence ne soit vraiment imminent. Cette course effrénée aux talents soulève des questions sur la durabilité d'un tel modèle et ses conséquences sur l'écosystème technologique dans son ensemble.