'Arrêtez ce massacre' : Le syndicat français du football dénonce la Coupe du Monde des Clubs et la FIFA pour leur mépris envers la santé des joueurs
L'UNFP a vivement critiqué la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, pointant du doigt ses effets néfastes sur la santé des joueurs et accusant le président Gianni Infantino d'ignorer ces problèmes. Dans un communiqué publié dimanche matin, le syndicat français a qualifié le tournoi de "massacre" et dénoncé l'attitude du président de la FIFA, qu'il décrit comme vivant "dans une tour d'ivoire". L'UNFP souligne que ce nouveau format, impliquant 32 équipes, s'ajoute à un calendrier déjà surchargé, au mépris des accords collectifs prévoyant trois semaines de repos obligatoires entre deux saisons.
Le syndicat dénonce également l'impact sur les joueurs du Paris Saint-Germain, qui enchaînent les compétitions sans pause après leur victoire en Ligue des Champions le 31 mai. Des joueurs comme Ousmane Dembélé et Désiré Doué ont dû enchaîner avec l'équipe de France puis le tournoi aux États-Unis, compromettant leur préparation pour la saison de Ligue 1 qui débute mi-août. L'UNFP met en garde contre les conséquences pour l'équipe nationale française avant les matches de qualification pour la Coupe du Monde 2026.
Cette compétition, prévue tous les quatre ans entre la Coupe du Monde, l'Euro et la Copa America, fait face à des contestations juridiques en Europe et à des menaces de grève des joueurs. L'UNFP rejoint ainsi FIFPRO dans sa lutte contre la surcharge calendaire imposée par la FIFA. Le cas du milieu de terrain Rodri, blessé gravement après avoir dénoncé des calendaires trop chargés, illustre les risques encourus par les joueurs.
La FIFA défend ce tournoi comme l'équivalent club de la Coupe du Monde, avec l'ambition d'en faire une des compétitions les plus prestigieuses et lucratives du sport. Cependant, les critiques s'accumulent sur l'organisation, qui privilégierait les revenus au détriment de la santé des joueurs. L'UNFP conclut son communiqué par une question cinglante adressée à Infantino : "Qu'en dites-vous, Monsieur le Président ?"