Le projet de loi de Trump pourrait ralentir votre Wi-Fi : ce qu'il faut savoir
Le projet de loi de réconciliation budgétaire soutenu par le président Donald Trump pourrait obliger la FCC (Federal Communications Commission) à vendre jusqu'à la moitié du spectre utilisé par la bande Wi-Fi 6GHz, entraînant potentiellement des vitesses Internet plus lentes pour les utilisateurs. Ce texte, qui pourrait être voté dès la fin de la semaine, supprime les protections pour le spectre non licencié élargissant la capacité de cette bande fréquentielle.
Selon le projet, la FCC serait tenue d'organiser une vente aux enchères de 800 MHz de spectre, incluant des bandes allouées en 2020 pour un usage non licencié. Contrairement à la version adoptée par la Chambre des représentants, le texte sénatorial ne protège pas la bande 5.925-7.125 GHz (incluant le 6GHz). L'ONG Public Knowledge estime que cela pourrait priver le Wi-Fi de jusqu'à 50% de ce spectre actuellement libre.
Les opérateurs mobiles comme AT&T pourraient acquérir ces fréquences pour améliorer leurs réseaux, bien que l'entreprise ait récemment déclaré ne pas avoir de "besoin urgent" de spectre supplémentaire. Le sénateur Ted Cruz, président du comité Commerce, Science et Transports, y voit une préparation pour le prochain "bond en avant" des technologies sans fil.
Cette réforme aurait trois impacts majeurs : générer des revenus pour compenser les baisses d'impôts du projet de loi, potentiellement améliorer les réseaux mobiles, mais aussi réduire les performances du Wi-Fi 6E et 7. Ces technologies utilisent justement le 6GHz pour offrir des connexions plus rapides et stables, notamment grâce à des canaux moins encombrés que les bandes 2.4GHz et 5GHz saturées.
Dans une lettre au sénateur Cruz, l'Alliance Wi-Fi - soutenue par Apple, Amazon, Meta et d'autres géants tech - alerte sur les conséquences : la bande 6GHz est selon eux "le fondement du développement futur du Wi-Fi" et cruciale pour l'IA, la réalité augmentée et les technologies émergentes. Pendant ce temps, le président de la FCC Brendan Carr soutient la vente partielle de ce spectre non licencié.