Trump et la corruption cryptographique : un milliardaire à la tête d'un pays fantôme dans la ligne de mire
L'ancien président américain Donald Trump est accusé de contourner la clause des émoluments de la Constitution en tirant profit de ses liens avec l'industrie cryptographique. Un rapport exclusif révèle ses relations troubles avec Justin Sun, un milliardaire chinois du crypto, autoproclamé Premier ministre de Liberland, une micronation non reconnue.
Durant son premier mandat, Trump avait déjà été poursuivi pour violation de la clause des émoluments, interdisant aux dirigeants fédéraux d'accepter des avantages financiers étrangers. Ces affaires furent classées sans suite après sa défaite électorale de 2020. Aujourd'hui, ses activités dans la cryptomonnaie suscitent de nouvelles inquiétudes.
Le groupe de surveillance Accountable.US a documenté comment Trump et sa famille ont massivement bénéficié d'investissements cryptographiques, notamment via World Liberty Financial, une plateforme cofondée par son fils Eric. Leur fortune personnelle a explosé grâce à ces actifs numériques, qui représentent désormais la majeure partie de leur patrimoine.
Justin Sun, figure controversée du crypto, a investi 75 millions de dollars dans World Liberty. Malgré des accusations passées de fraude financière, il bénéficie désormais d'un accès privilégié à Trump, participant même à des dîners privés. Sun est également le principal investisseur du token $TRUMP, lancé par l'ancien président.
Le scandale prend une dimension géopolitique avec l'implication de Liberland, une micronation autoproclamée sur un territoire disputé entre la Croatie et la Serbie. Bien que non reconnue internationalement, ses dirigeants, dont Sun, cherchent à établir des relations diplomatiques, notamment avec les États-Unis.
Des sénateurs démocrates comme Elizabeth Warren dénoncent un système de corruption déguisé, permettant à des gouvernements étrangers d'acheter l'influence de Trump via des investissements cryptographiques. Le récent accord de World Liberty avec la bourse Binance, impliquant les Émirats Arabes Unis, illustre ces risques.
Malgré les mises en garde éthiques, la Maison Blanche défend les actions de Trump, affirmant qu'elles servent les intérêts américains. Pendant ce temps, les partenariats cryptographiques de la famille Trump continuent de soulever des questions sur les conflits d'intérêts et le respect des lois anticorruption.