L'administration Trump impose des restrictions drastiques sur le pardon des prêts étudiants
L'administration Trump a dévoilé cette semaine de nouvelles règles restrictives concernant le programme de pardon des prêts étudiants pour les emprunteurs du service public (PSLF), une mesure qui pourrait priver des millions de personnes de l'annulation de leur dette en fonction des activités des organisations pour lesquelles elles travaillent. Ces réglementations, proposées par le Département de l'Éducation, visent à exclure du PSLF les organisations ou gouvernements jugés par l'administration comme ayant un « but illégal substantiel ». Les groupes de défense des droits dénoncent ces règles comme une tentative illégale et injuste de manipuler le PSLF pour cibler des organisations en désaccord avec les priorités politiques de l'administration Trump.
Les nouvelles règles, qui entreraient en vigueur le 1er juillet 2026, empêcheraient les emprunteurs de bénéficier du PSLF s'ils travaillent pour des organisations engagées dans certaines activités, comme fournir des soins de santé aux personnes transgenres de moins de 19 ans ou aider les migrants en situation irrégulière. Le Secrétaire à l'Éducation aurait le pouvoir de déterminer l'éligibilité au PSLF sur la base d'une « prépondérance des preuves », sans possibilité pour les emprunteurs de contester cette décision.
Les groupes de défense, dont le Student Borrower Protection Center, qualifient ces règles de « fascisme à peine voilé » et avertissent qu'elles pourraient priver de nombreux travailleurs essentiels, comme les premiers secours, les travailleurs sociaux et les enseignants, de l'annulation de leur dette. Une coalition de près de 200 organisations a également critiqué ces mesures, affirmant qu'elles dépassent l'autorité de l'administration et menacent les services publics essentiels.
Le processus de finalisation des règles est encore en cours, avec une période de consultation publique et l'évaluation par un comité de parties prenantes. Cependant, des groupes juridiques menacent de poursuivre l'administration Trump si ces restrictions sont mises en œuvre, arguant qu'elles violent le Premier Amendement en punissant les emprunteurs pour les opinions politiques supposées de leurs employeurs.