Dubai et Abou Dhabi : Le statut de havre de paix mis à l'épreuve par la crise au Moyen-Orient
Les Émirats arabes unis (EAU), en particulier Dubaï et Abou Dhabi, ont longtemps été considérés comme des havres de paix économiques malgré les turbulences régionales. Cependant, la récente confrontation entre l'Iran et Israël, impliquant les États-Unis, teste sérieusement cette réputation. Malgré les tensions, les activités économiques reprennent rapidement, reflétant la résilience des deux villes.
Abou Dhabi, avec son fonds souverain de 1 700 milliards de dollars, continue de multiplier les transactions. Dubaï, quant à elle, voit ses prix immobiliers augmenter de 70 % en quatre ans, attirant des investisseurs du monde entier. Les banquiers et les dirigeants de fonds restent optimistes, bien qu'une certaine nervosité persiste face aux risques géopolitiques.
Les marchés boursiers des EAU ont non seulement surmonté les pertes initiales mais ont également atteint de nouveaux sommets. Monica Malik, économiste en chef d'Abu Dhabi Commercial Bank, souligne la solidité de l'économie et la poursuite des réformes comme facteurs clés de confiance.
Cependant, certains secteurs, comme l'aviation, pourraient être touchés si les tensions persistent. Singapour Airlines et Air India évitent encore l'espace aérien de Dubaï par prudence. Le tourisme et l'immobilier, piliers de l'économie, restent vulnérables à un éventuel retrait des expatriés.
Malgré les risques, les professionnels locaux estiment qu'il faudrait un événement bien plus grave pour ébranler durablement la position des EAU. Ken Moelis, un investisseur chevronné, voit même dans cette crise une opportunité de changement positif pour la région.