Les enseignants utilisant l'IA gagnent 6 heures par semaine : Révolution dans l'éducation
Les enseignants qui utilisent des outils d'intelligence artificielle (IA) pour les aider dans la notation et la préparation des cours affirment gagner environ six heures par semaine. Ana Sepúlveda, professeure de mathématiques dans une école bilingue de Dallas, en a fait l'expérience avec sa classe de 6e. En demandant à ChatGPT de créer un plan de cours sur la géométrie appliquée au football, elle a obtenu en quelques secondes une leçon complète, incluant des idées de projets et des questions pour stimuler la discussion en classe. 'L'IA a changé la donne pour moi', déclare-t-elle, soulignant son utilité pour la planification des cours, la communication avec les parents et l'engagement des élèves.
Une enquête récente menée par Gallup et la Walton Family Foundation révèle que 60 % des enseignants américains du primaire et du secondaire ont utilisé des outils d'IA cette année scolaire. Selon l'étude, ces outils leur permettent d'économiser en moyenne six heures par semaine, réduisant ainsi le risque d'épuisement professionnel. Andrea Malek Ash, consultante chez Gallup, souligne que cette technologie pourrait contribuer à améliorer la qualité de vie des enseignants.
Face à l'adoption croissante de l'IA, plusieurs États américains ont émis des directives pour encadrer son utilisation en classe. Maya Israel, professeure en technologie éducative à l'Université de Floride, met en garde contre une dépendance excessive à ces outils. Elle rappelle que l'IA ne doit pas remplacer le jugement pédagogique des enseignants, notamment pour les évaluations nécessitant une analyse nuancée.
Mary McCarthy, enseignante en sciences sociales à Houston, témoigne de l'impact positif de l'IA sur son équilibre travail-vie personnelle. Grâce à une formation dispensée par son district scolaire, elle utilise désormais ces outils de manière responsable et encourage ses élèves à en faire de même. 'Si nous ne leur apprenons pas à utiliser ces outils correctement, nous risquons de les handicaper', affirme-t-elle.
Malgré ces avantages, des inquiétudes persistent quant à la surutilisation de l'IA par les élèves. Darren Barkett, professeur d'anglais dans le Colorado, explique comment il détecte les travaux rédigés par l'IA grâce à l'absence d'erreurs grammaticales et à un style trop perfectionné. Lindsay Johnson, enseignante d'art dans l'Illinois, limite quant à elle l'usage de l'IA à des étapes précises des projets, afin de préserver la créativité et la confiance en soi de ses élèves.