Climat : les nouveaux mensonges qui entravent la transition énergétique
Les fausses informations sur le changement climatique évoluent, passant du déni pur à des tactiques plus subtiles visant à retarder l'action. C'est ce que révèle un nouveau rapport de l'International Panel on the Information Environment (IPIE), synthétisant une décennie de recherches.
Plutôt que de nier l'origine humaine du réchauffement, ces nouvelles stratégies sèment le doute sur les solutions comme les énergies renouvelables. L'industrie fossile, sentant la menace, utilise des méthodes plus sournoises pour protéger ses intérêts.
Le rapport décrit une "perturbation stratégique" soigneusement conçue pour paraître modérée et fondée sur des données, tout en bloquant discrètement les progrès. Ces tactiques de retardement constituent le "nouveau dénisme".
Parmi les exemples : des allégations infondées sur l'impact environnemental des renouvelables ou le fait d'en rendre à tort responsables des pannes électriques. Ces désinformations émanent parfois des plus hauts niveaux de pouvoir.
L'ancien président américain Donald Trump est cité comme "influenceur clé". Durant son mandat, il a qualifié le changement climatique de "canular" et bloqué des projets éoliens, répétant des informations erronées sur leur danger pour les oiseaux et baleines.
Si des questions légitimes existent sur le déploiement des renouvelables et l'approvisionnement en matériaux, elles sont souvent exagérées ou déformées. Comme l'explique le Pr Klaus Bruhn Jensen, cet environnement informationnel délibérément biaisé entraîne une paralysie politique.
Basé sur 300 études anglophones, le rapport souligne cependant le manque de recherches dans les pays non occidentaux. Une limite qui reflète les inégalités dans la production des connaissances sur ce défi global.