Des nanoparticules lipidiques révolutionnaires pour générer des cellules CAR T in vivo : une avancée majeure pour des millions de patients atteints de maladies auto-immunes
Le 23 juin 2025, une étude publiée dans Science révèle une percée majeure en immunothérapie. Des scientifiques de Capstan Therapeutics ont démontré que des nanoparticules lipidiques ciblées (tLNPs) peuvent générer des cellules CAR T directement dans l'organisme, sans nécessiter de manipulation en laboratoire. Cette innovation pourrait rendre accessible ce traitement révolutionnaire à des millions de patients atteints de cancers et de maladies auto-immunes.
Dirigée par Theresa L. Hunter et son équipe, la recherche s'est concentrée sur le développement d'un système d'administration utilisant des tLNPs pour délivrer spécifiquement de l'ARN messager aux lymphocytes T CD8+. Contrairement aux thérapies CAR T conventionnelles qui nécessitent une modification complexe des cellules en laboratoire, cette nouvelle approche permet une génération in vivo des cellules thérapeutiques.
Les expérimentations ont été menées sur des souris humanisées, des cellules immunitaires humaines primaires et 22 singes cynomolgus. Les résultats montrent que les tLNPs ciblant les CD8 (CD8-L829) ont permis une modification efficace des lymphocytes T, avec une expression détectable des CAR en seulement 6 heures. Ces cellules CAR T générées in vivo ont démontré une cytotoxicité spécifique à l'antigène et une capacité à éliminer les cellules cibles CD19+.
Chez les souris porteuses de leucémie Nalm6, une seule dose intraveineuse de 30 µg a entraîné une élimination quasi totale des tumeurs en quelques jours. Chez les singes, deux ou trois perfusions ont provoqué une diminution rapide et profonde des lymphocytes B dans le sang, la rate et les ganglions lymphatiques, avec une expression des CAR dans jusqu'à 85% des lymphocytes T CD8+.
Cette technologie présente plusieurs avantages majeurs : elle élimine le besoin de manipulation cellulaire ex vivo, ne nécessite pas de vecteurs viraux et pourrait être produite à grande échelle comme les vaccins à ARNm. Bien que des effets secondaires transitoires aient été observés à fortes doses, cette approche représente une avancée significative vers des immunothérapies plus accessibles et abordables.
L'étude complète est disponible dans Science (DOI : 10.1126/science.ads8473), offrant de nouveaux espoirs pour le traitement des maladies auto-immunes et des cancers hématologiques. Cette technologie pourrait fondamentalement transformer le paysage des thérapies cellulaires en les rendant accessibles à des millions de patients à travers le monde.