Test de Death Stranding 2 : Toujours aussi étrange, mais bien plus jouable
Lorsque Death Stranding est sorti en 2019, j'ai fait comme beaucoup de joueurs : j'y ai joué une heure, trouvé le jeu bizarre, et ne l'ai repris que des années plus tard (en 2022 pour moi). L'annonce d'une suite m'a donc intrigué : que pouvait bien préparer Hideo Kojima après son jeu le plus étrange ? Après 40 heures sur Death Stranding 2 : On the Beach, la réponse est claire : ce volet aurait pu s'appeler Death Stranding 2 : Qualité de Vie, tant les améliorations sont nombreuses. Kojima Productions a affiné ce simulateur de livraison post-apocalyptique pour en faire une expérience relaxante, sans pour autant convaincre ceux qui avaient boudé l'original.
Dans ce nouvel opus, on retrouve Sam Porter (toujours incarné par Norman Reedus), vivant paisiblement au Mexique avec Lou, l'ancien BB (Bridge Baby). Fragile, sa partenaire de livraison, le convainc de rétablir le réseau chiral dans le pays. Une tragédie survient (sans spoiler), et des mois plus tard, Sam doit reprendre du service pour reconnecter l'Australie, comme il l'avait fait pour les États-Unis dans le premier jeu. L'univers de Death Stranding repose moins sur le réalisme que sur une ambiance unique, peuplée de créatures échouées (Beached Things), de voidouts et de cryptobiontes. Derrière ces concepts déroutants se cache pourtant un thème universel : créer des liens entre les êtres.
Pour aider à comprendre cet univers complexe, le jeu introduit le Corpus, une encyclopédie mise à jour en temps réel qui explique les éléments du scénario et rappelle l'histoire au retour d'une session. Un outil précieux pour un jeu où, par exemple, des bébés servent de système d'alerte contre des âmes mortes faites d'antimatière...
Le cœur du gameplay reste la livraison de colis, entre missions principales et secondaires. Les combats contre les séparatistes humains ou les BT (Beached Things) sont occasionnels. Les améliorations sont notables : les véhicules sont disponibles plus tôt, dont le DHV Magellan, un aéronef naviguant sur des courants de goudron (ne cherchez pas trop la logique). Le jeu propose aussi des sauts via le parapluie de Fragile et un monorail à construire.
Visuellement, le jeu est superbe, avec des environnements variés (dont une magnifique chaîne de montagnes enneigées) et des cutscenes dignes d'un film, portées par un casting étoffé (Elle Fanning, George Miller...). L'humour et l'étrangeté typiques de Kojima sont bien présents, notamment via le personnage de Dollman, une poupée guide.
Comptez 40 heures pour l'histoire principale, le double pour tout explorer. Death Stranding 2 ne convertira pas les réfractaires, mais séduira ceux que le premier jeu avait intrigués malgré ses défauts. Une expérience unique, à découvrir sur PS5 dès le [date de sortie] (70$ ; 80$ pour l'édition deluxe avec accès anticipé).