Le Chef de l'Armée Pakistanaise Asim Munir à Washington : Enjeux des Terres Rares ? – Analyse
Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir, s'est rendu à Washington, marquant une volonté de réengagement au plus haut niveau entre le Pakistan et les États-Unis. Cette visite, qui intervient après sa promotion au rang de maréchal suite au conflit avec l'Inde, souligne l'influence prépondérante de l'armée dans la politique étrangère et de sécurité du pays. Les analystes identifient quatre thèmes clés : les cryptomonnaies, les minéraux critiques, la lutte contre le terrorisme et la relation avec la Chine.
Les discussions potentielles sur les terres rares, bien qu'anticipées par des analyses comme celle du South China Morning Post, n'ont pas été confirmées dans les comptes-rendus officiels des réunions avec le Pentagone ou le Département d'État. En revanche, lors du Forum sur les Investissements Miniers au Pakistan en avril 2025, les terres rares figuraient explicitement parmi les priorités, avec des mémorandums signés pour l'exploration au Gilgit-Baltistan.
L'intérêt américain pour les ressources minérales du Pakistan, notamment les terres rares et le lithium, s'inscrit dans une stratégie visant à réduire la dépendance vis-à-vis de la Chine. Une délégation américaine dirigée par Eric Meyer a souligné l'importance de ces minéraux pour les technologies avancées, encourageant les entreprises américaines à investir dans des régions comme le Khyber-Pakhtunkhwa et le Gilgit-Baltistan.
La présence chinoise, via le Corridor Économique Chine-Pakistan (CPEC), complique cependant les ambitions américaines. Les États-Unis cherchent à transformer leur relation avec le Pakistan, passant d'un partenariat sécuritaire à une alliance géo-économique centrée sur les minéraux critiques. Les réunions du général Munir à Washington ont principalement porté sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme, sans mention explicite des terres rares.
Les défis pour le Pakistan résident dans l'équilibre délicat entre ses relations avec les États-Unis et la Chine, cette dernière bénéficiant d'un avantage stratégique grâce au CPEC. Les commentateurs notent que le Pakistan entretient des relations solides avec les deux puissances, mais que la concurrence pour les ressources minérales pourrait redéfinir les dynamiques régionales.