ÉDITORIAL : Les écoles du Nevada disposent d'un nouvel outil pour des sanctions justes
Il est absurde de punir la victime. Une nouvelle loi rend cela moins probable dans les écoles du Nevada. Les problèmes de discipline restent une préoccupation majeure dans le district scolaire du comté de Clark. La violence et le harcèlement sont omniprésents dans de nombreux établissements. Lors de l'année scolaire 2023-24, le district a enregistré environ 10 000 cas de harcèlement et près de 2 000 cas de cyberharcèlement. Le harcèlement est un terme large, et sa définition ne cesse de s'étendre. À l'ère des réseaux sociaux, il dépasse largement les chamailleries de cour de récréation d'autrefois. Grâce à nos appareils électroniques omniprésents, il peut même se poursuivre en dehors de l'école. Dans certains cas, le cyberharcèlement peut sembler pire que l'intimidation en personne. En quelques clics, un harceleur peut diffuser une vidéo embarrassante ou des images inappropriées à toute une école. Avant cette session législative, la loi de l'État permettait à un élève harcelé de changer d'école pour fuir son bourreau. Une option importante, car certaines victimes ont besoin d'un nouveau départ. Mais dans d'autres cas, cela peut sembler être la seule issue. Ainsi, l'élève victime souffre parce que le district ne peut pas transférer l'agresseur. « Le méchant reste et la victime doit partir, cela doit changer », a déclaré Mary Pierczynski, lobbyiste de l'Association des surintendants scolaires du Nevada, en avril devant la législature. Le projet de loi AB 48 visait à corriger cette injustice. Signé par le gouverneur Joe Lombardo le mois dernier, il autorise désormais les districts scolaires à transférer les harceleurs vers un autre établissement. La victime peut aussi changer d'école. Si les deux élèves sont déplacés, l'agresseur ne peut pas être affecté dans la nouvelle école de la victime. La sénatrice Carrie Buck (R-Henderson) a évoqué un cas où des filles harcelées sexuellement avaient dû quitter leur école. Avec cette loi, elles auraient pu rester tandis que le coupable aurait été transféré. Malgré cette avancée, une inquiétude persiste : un harceleur transféré pourrait simplement trouver de nouvelles victimes. C'est là que les responsables scolaires doivent agir. Si le comportement persiste, des mesures plus strictes (comme l'enseignement en ligne ou l'exclusion) devront être envisagées. Cette loi rappelle aux écoles de privilégier les élèves respectueux, et non les fauteurs de trouble.