Volkswagen et la Fièvre Apollo : Comment la Marque a Surfé sur l'Événement Spatial de 1969
Dans une époque où les médias sociaux ont enterré le concept de culture unique, il est difficile d'imaginer un événement en direct captivant tout un pays et une grande partie de la planète. Rien n'incarne mieux ce phénomène révolu que la mission Apollo 11 en 1969. Environ 94 % des foyers américains équipés d'une télévision ont suivi l'alunissage de Neil Armstrong et Buzz Aldrin. Bien que Volkswagen n'ait pas participé à la conquête lunaire, le constructeur allemand a saisi l'occasion pour marquer les esprits avec une publicité audacieuse jouant sur la perception publique de la marque.
Le 25 juillet 1969, le New York Times consacrait sa une au retour sur Terre des astronautes d'Apollo 11, placés en quarantaine par la NASA par mesure de précaution. À la dernière page, une photo du module lunaire Apollo accompagnée de la légende "C'est moche, mais ça vous y emmène" attirait l'attention. Sans logo visible, le style typographique rond caractéristique des campagnes Volkswagen ne laissait aucun doute sur l'origine du message.
Volkswagen n'était pas la seule entreprise à surfer sur l'engouement pour Apollo. Omega mettait en avant ses montres portées sur la Lune, Grumman rappelait son rôle de constructeur du module lunaire, et Trans World Airlines rendait hommage aux employés de la NASA. Mais c'est l'agence Doyle Dane Bernbach, à l'origine de la campagne "Think Small" en 1959, qui a conçu cette publicité pour Volkswagen, perpétuant ainsi une tradition de messages malicieux et autodépréciatifs.
Aujourd'hui, seul le Super Bowl parvient encore à susciter un tel engouement public pour des campagnes publicitaires dédiées. Mais contrairement à Apollo 11, ces spots célèbrent rarement les exploits sportifs. L'alunissage restera un événement unique, un rêve de science-fiction devenu réalité, dont l'impact culturel et émotionnel demeure inégalé.