DOGE 100 : Musk s'en va, mais plus de 100 de ses disciples restent pour appliquer le plan de Trump
ProPublica, une rédaction d'investigation primée au Pulitzer, révèle que plus de 100 dirigeants, ingénieurs et investisseurs du secteur privé ont été recrutés pour aider l'ancien président Donald Trump à réduire considérablement la taille du gouvernement américain. Bien qu'Elon Musk ait quitté le Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE), l'homme le plus riche du monde laisse derrière lui un réseau d'acolytes infiltrés dans presque toutes les agences fédérales. Une enquête de ProPublica a identifié au moins 38 membres du DOGE ayant travaillé pour des entreprises de Musk, tandis que neuf autres ont investi dans ses sociétés. Au moins 23 responsables du DOGE supervisent des réductions dans des agences régulant des secteurs où ils ont des intérêts financiers, soulevant des questions de conflits d'intérêts. Par exemple, un membre du DOGE chargé des licenciements massifs au Bureau de protection financière des consommateurs (CFPB) détenait des actions dans des entreprises régulées par cette agence. Douze membres restent officiellement employés ou conseillers de leurs anciennes entreprises, et neuf continuent de bénéficier d'avantages sociaux de leurs employeurs privés. Ces arrangements pourraient influencer leurs décisions politiques. Les membres du DOGE sont majoritairement des hommes jeunes, sans expérience gouvernementale, souvent issus de la finance. ProPublica a compilé la liste la plus complète à ce jour, révélant que 109 membres sont dispersés dans diverses agences, du Département de la Défense à la SEC. Le DOGE opère dans l'ombre, avec des profils publics effacés et une communication restreinte. Malgré le départ de Musk, le groupe continue son travail controversé, suscitant des inquiétudes quant à son manque de transparence et ses conflits d'intérêts potentiels. L'administration Trump défend le DOGE, affirmant qu'il apporte une expertise extérieure nécessaire. Cependant, des législateurs démocrates demandent des enquêtes sur les pratiques du groupe. Les résultats du DOGE restent flous, avec des économies annoncées contestées et des milliers de fonctionnaires licenciés. Le manque d'expérience gouvernementale des membres et leur opacité soulèvent des questions sur leur efficacité et leur éthique.