Absolum n'est pas seulement la meilleure démo sur Steam, c'est l'une de mes expériences préférées de 2025
Je n'avais jamais compris pourquoi Hades, un jeu avec 275 000 avis positifs sur Steam, ne m'avait pas séduit. La raison est finalement assez simple : je n'aime pas contrôler un petit personnage dans un jeu d'action. Absolum reprend le format "mort, réessai" de Hades – désormais un sous-genre de roguelike à part entière – et le mélange avec l'ADN des beat'em up, incluant ces généreux sprites 2D typiques des années 90. Les développeurs français de Guard Crush, à l'origine du renouveau de Streets of Rage en 2020, ont insufflé encore plus d'amour dans ce projet original. Le royaume médiéval fantastique de Talamh, où la magie est interdite et les mages persécutés par le tyran Azra le Conquérant, sert de décor à cette aventure. Les trois personnages jouables, Karl le nain, Galandra à l'épée lourde et Cider aux combos aériens, incarnent les derniers mages survivants. Leur démo disponible lors du Steam Next Fest propose même un mode coopératif en ligne. Ce qui rend Absolum si excitant, c'est sa rejouabilité, qualité rare dans les beat'em up. Comme Hades, le jeu ponctue l'aventure de choix binaires entre améliorations de capacités appelées Rituels. Ces cristaux élémentaires confèrent des effets variés : dégâts de feu, éclairs en chaîne ou tornades projetant les ennemis. Les améliorations supérieures, les Inspirations, s'obtiennent après les combats de boss et débloquent de nouvelles capacités comme un plongeon aérien ou l'adhésion aux murs. Une monnaie permanente permet d'acheter des améliorations de base, comme plus de vie ou des bonus situationnels. Mes parties multiples ont modifié le monde de manière subtile, révélant des salles secrètes et des embranchements dans le chemin principal. La première zone propose ainsi un choix entre une plage peuplée d'escargots marins enragés et un camp de gobelins forestiers. Certaines parties de la carte se débloquent progressivement, comme une porte derrière laquelle se cachent des mercenaires bavards. Surtout, les configurations d'ennemis varient à chaque nouvelle tentative dans une même zone. Le combat, basé sur deux boutons (attaque légère/lourde et esquive), est d'une efficacité redoutable grâce à son feedback ultra-satisfaisant. Chaque coup est souligné par un son distinct et des arrêts sur image qui en renforcent l'impact. Les ennemis rebondissent comme des flippers au lieu de disparaître hors champ, ajoutant à la sensation de puissance. Jordi Asensio, responsable du game design chez Guard Crush, explique avoir volontairement simplifié les commandes par rapport à Streets of Rage 4 pour réduire la courbe d'apprentissage. La logique de collision, qui regroupe parfois les ennemis en boules compactes, transforme chaque attaque en jackpot de dégâts. Même dans les situations chaotiques, je n'ai jamais perdu le contrôle. J'ai dévoré la démo en une seule session avec un ami, séduit par sa difficulté bien dosée et ses surprises, comme ces ennemis différents apparaissant lors de notre troisième visite d'une zone. La bande-son, mélange de médiéval et de heavy metal pendant les combats de boss, est un autre point fort. Absolum marie avec brio l'héritage des beat'em up classiques et la rejouabilité moderne des roguelikes, promettant une expérience exceptionnelle.