Trump bloque les règles californiennes en faveur des véhicules électriques : un coup dur pour l'écologie
Le président Donald Trump a signé jeudi trois résolutions empêchant la Californie d'imposer des ventes de véhicules électriques (VE) et de fixer des normes d'émissions destinées à accélérer la transition énergétique. Ces mesures annulent la décision historique de la Californie en 2024 d'interdire les ventes de voitures à essence neuves d'ici 2035, ainsi que la dérogation fédérale permettant à l'État de fixer ses propres normes d'émissions dans le cadre de la loi sur l'air pur. Dix-sept États, représentant 30% du marché automobile américain, avaient adopté ce plan qualifié par Trump de "mandat californien pour les VE". Désormais, ces États ne pourront plus appliquer les normes californiennes. Trump a également abrogé le plan exigeant une augmentation des ventes de camions lourds zéro émission. "Nous avons sauvé l'industrie automobile américaine de la destruction", a déclaré Trump. Le gouverneur californien Gavin Newsom a annoncé un recours en justice, qualifiant Trump de "filiale des grands pollueurs". Ce conflit intervient dans un contexte de tensions entre Trump et Newsom, notamment sur la gestion des manifestations à Los Angeles. La décision de Trump a également creusé le fossé avec Elon Musk, PDG de Tesla, bien que leurs relations se soient récemment apaisées. Les résolutions ont été saluées par les constructeurs automobiles, mais critiquées par les défenseurs du climat, qui y voient un recul pour les États-Unis et une opportunité pour la Chine, leader mondial des VE. La Chine représentait deux tiers des ventes mondiales de voitures électriques en 2024. Les experts estiment que cette décision profite à l'industrie pétrolière et à la Chine, au détriment de l'innovation américaine. L'EPA a soutenu la décision, évoquant une limitation du choix des consommateurs. Les associations automobiles ont applaudi, vantant un "standard national unique" pour rester compétitifs.