Tech britannique en crise : Trois entreprises rachetées par les États-Unis en une seule journée
Le Premier ministre britannique a tenté de rassurer sur l'avenir du secteur technologique national lors de l'ouverture de la London Tech Week. Malgré des problèmes techniques avec son prompteur, il a affirmé que le Royaume-Uni était "clairement, fièrement et résolument ouvert aux affaires". Ironiquement, trois entreprises technologiques britanniques venaient justement d'être rachetées par des investisseurs américains.
Alphawave, une rare société britannique de semi-conducteurs cotée en bourse, s'apprête à être acquise par le géant américain Qualcomm pour près de 2 milliards de livres. Dans le même temps, Spectris, spécialiste des équipements de précision, a reçu une offre de rachat de 3,5 milliards de livres du fonds américain Advent. Enfin, la startup quantique Oxford Ionics, issue de l'université d'Oxford, sera rachetée par l'américain IonQ pour 1,1 milliard de dollars.
Ces acquisitions surviennent peu après l'annonce de Wise, la fintech britannique vedette, de transférer sa cotation principale aux États-Unis. Seule lueur d'espoir : le PDG de Nvidia, Jensen Huang, a salué l'écosystème britannique d'IA comme "presque parfait pour décoller", à condition de développer les infrastructures de data centers.
Nvidia a également annoncé la création d'un forum industriel pour soutenir l'expansion de l'IA au Royaume-Uni, avec des membres fondateurs prestigieux comme BAE Systems et BT. Cependant, ces initiatives positives ne masquent pas un problème plus profond : l'incapacité du Royaume-Uni à retenir ses entreprises technologiques à fort potentiel de croissance.
Le pays dispose pourtant d'un vivier exceptionnel de startups dans des secteurs clés comme la finance, l'IA, les sciences de la vie ou la manufacture. Mais il échoue à apparaître comme un marché attractif pour accompagner leur croissance, du stade de startup à celui de leader industriel. Une tendance inquiétante qui s'accélère sous le gouvernement actuel.