Pourquoi une marque horlogère européenne a choisi Dallas-Fort Worth pour son premier site américain — et ce que l'avenir lui réserve
Nichée à Frisco, une marque horlogère européenne de luxe construit son activité avec le seul magasin du pays, profitant de son nom relativement nouveau dans une industrie aussi ancienne que le temps lui-même. Christopher Ward, une marque britannique, propose une salle d'exposition élégante et accueillante, reflétant son image, où les visiteurs découvrent des montres mécaniques. Ouvert l'année dernière sur rendez-vous uniquement, le magasin a remboursé son investissement en deux mois, bien plus vite que prévu.
Fondée en ligne il y a environ vingt ans, Christopher Ward n'a qu'un autre point de vente à Maidenhead, en Angleterre, et prévoit une ouverture à Liverpool. La marque a gagné en notoriété dans le monde horloger, offrant des montres mécaniques avec des complications habituellement réservées à l'élite suisse, à des prix plus accessibles.
L'implantation à Dallas-Fort Worth s'explique par une clientèle locale active et une direction régionale solide. Mike France, PDG et co-fondateur, espère étendre la présence aux États-Unis, malgré les défis tarifaires récents liés à la fabrication en Suisse. Les tarifs douaniers ont déjà entraîné une hausse de 10 % sur les montres, mais la transparence de la marque a maintenu la confiance des clients.
Le magasin de 1 000 pieds carrés adopte un design moderne et sobre. Michael Pearson, ancien de Fossil Group, dirige les opérations nord-américaines. Les clients américains diffèrent des Britanniques par leur approche plus détendue, privilégiant une relation avant d'aborder les montres.
Parmi les modèles populaires, le C1 Bel Canto et la collection Trident se distinguent. La vente directe permet des prix compétitifs, renforçant le lien avec la clientèle. Bien que la croissance soit prometteuse, l'avenir dépendra de la capacité à maintenir cette dynamique dans un marché complexe.