Temps d'écran limité : Les adolescents britanniques pourraient être soumis à un plafond de deux heures sur les réseaux sociaux
Le gouvernement britannique envisage d'imposer une limite de deux heures par jour sur les applications de réseaux sociaux pour les adolescents. Cette mesure, proposée par Peter Kyle, secrétaire d'État aux Technologies, vise à lutter contre les comportements addictifs liés à l'utilisation des smartphones. Les adolescents pourraient également être bloqués d'accéder aux réseaux sociaux après 22h et pendant les heures d'école.
Peter Kyle a expliqué lors de l'émission de la BBC Laura Kuenssberg qu'il cherchait des moyens de promouvoir une activité en ligne plus saine pour les jeunes. Il a souligné la nécessité de briser les comportements addictifs tout en encourageant les aspects positifs de la vie numérique. Ces réformes potentielles s'inscrivent dans le cadre d'un examen plus large des mesures de sécurité en ligne par les ministres.
Le Daily Mirror rapporte que ces restrictions pourraient inclure un couvre-feu numérique pour les mineurs. Kyle a déclaré que le gouvernement travaillait sur une approche globale, incluant la suppression des contenus illégaux et l'obligation pour les plateformes de fournir des contenus adaptés à l'âge des utilisateurs, sous peine de sanctions pénales.
Le secrétaire aux Technologies a également évoqué son intention de s'inspirer des mesures mises en place par TikTok, qui impose un couvre-feu à 22h pour les moins de 16 ans et propose des outils de contrôle parental. Cependant, Ian Russell, père d'une adolescente décédée après avoir été exposée à des contenus nocifs en ligne, a critiqué ces mesures comme étant insuffisantes.
Russell, président de la Molly Rose Foundation, a exhorté le gouvernement à agir plus rapidement pour renforcer la loi sur la sécurité en ligne. Il a dénoncé l'inaction des grandes entreprises technologiques et la réglementation trop laxiste qui, selon lui, continuent de mettre en danger des jeunes vies.
La loi sur la sécurité en ligne, entrée en vigueur en octobre, impose aux plateformes technologiques de suivre de nouvelles règles de protection des utilisateurs, particulièrement des enfants. Cependant, certains critiques estiment que cette approche laisse trop de liberté aux entreprises pour s'autoréguler.