Sécurité routière : Pourquoi la majorité des conducteurs désactivent les systèmes d'aide à la conduite ?
Malgré les milliards investis par les constructeurs automobiles, la plupart des conducteurs désactivent les systèmes d'aide à la conduite (ADAS), jugés intrusifs et peu fiables. C'est le constat alarmant d'une série d'études et de témoignages recueillis auprès d'automobilistes.
Les systèmes comme le régulateur de vitesse adaptatif, l'aide au maintien de trajectoire ou le freinage d'urgence automatique, bien que conçus pour améliorer la sécurité, provoquent souvent l'irritation des usagers. Leurs interventions jugées trop brutales ou inopportunes poussent les conducteurs à les désactiver.
'Je dois constamment éteindre le système', confie Sean Dugan, propriétaire d'une BMW. 'Les corrections de trajectoire sont soudaines et presque toujours inattendues.' Un sentiment partagé par Patrick O'Connor, utilisateur d'une Tesla, qui trouve l'aide au maintien de voie 'trop agressive dans les virages'.
Certaines fonctionnalités comme le freinage automatique d'urgence ne peuvent être désactivées. Mais d'autres, comme l'aide au stationnement, posent problème. Esther O'Connor, conductrice d'une Subaru, décrit comment son véhicule freine brutalement en sortie de driveway à cause d'un faux positif.
Pourtant, certains reconnaissent les avantages de ces technologies. 'En tant que mère de jeunes enfants, je trouve le régulateur adaptatif très utile', note Ashley O'Connor, tout en pointant ses lacunes.
Les constructeurs font face à un défi majeur : rendre ces systèmes plus intuitifs et moins intrusifs. Comme le résume Meighan Offield, utilisatrice d'une Volvo : 'Je préfère garder le contrôle. Les interventions automatiques sont souvent trop brutales.'
Face à ces critiques, l'industrie automobile doit améliorer ses technologies avant 2029, date à laquelle le freinage automatique d'urgence deviendra obligatoire aux États-Unis. Un délai serré pour convaincre les conducteurs réticents.