Lutnick, secrétaire au Commerce, reçoit un rappel cinglant : 'On ne peut pas cultiver des bananes en Amérique'
À la veille de la seconde investiture de Donald Trump, des rumeurs circulaient selon lesquelles le milliardaire Howard Lutnick était bien placé pour diriger le département du Trésor, l'un des postes les plus convoités du cabinet présidentiel. L'Associated Press rapportait que des partisans influents avaient fait pression en sa faveur. Ces efforts n'ont finalement pas abouti, et Trump a nommé Lutnick au poste de secrétaire au Commerce. Quant à la raison précise pour laquelle il n'a pas obtenu une position plus prestigieuse, The Bulwark a révélé deux semaines après l'élection que Lutnick n'avait cessé de "se tirer une balle dans le pied" avec des déclarations maladroites. Un conseiller de Trump aurait même déclaré que Lutnick devait apprendre à "fermer sa gueule". Pourtant, il continue de s'exprimer publiquement, aggravant son cas. Cette semaine, lors d'une audition au Congrès, Lutnick a tenté de défendre la politique tarifaire du président. Interrogé par la représentante démocrate Madeleine Dean sur le tarif des bananes, il a répondu de manière évasive avant d'admettre un taux de 10%. Dean lui a alors rappelé que Walmart avait déjà augmenté le prix des bananes de 8%. Lutnick a rétorqué qu'aucun tarif ne s'appliquerait aux produits fabriqués en Amérique, ce à quoi Dean a répliqué sèchement : "On ne peut pas cultiver des bananes en Amérique". Le secrétaire au Commerce, visiblement embarrassé, n'a pas su répondre. Ces gaffes répétées marquent le mandat de Lutnick. Il avait notamment annoncé que Trump supprimerait les impôts pour les revenus inférieurs à 150 000 dollars, avant de se rétracter. Il a aussi encouragé les téléspectateurs à acheter des actions Tesla, provoquant un scandale éthique. Lors d'un autre incident, il avait suggéré que seuls les criminels se plaindraient de ne pas recevoir leur chèque de sécurité sociale. Le Wall Street Journal rapporte que la Maison Blanche, exaspérée par ses déclarations, lui aurait demandé de moins s'exprimer publiquement. Visiblement, le message n'est pas encore passé.