Ken Griffin de Citadel critique violemment la politique fiscale de Trump, les tarifs douaniers et ses attaques contre les PDG : 'Honte à cette administration'
Lors du sommet Forbes Iconoclast 2025, Ken Griffin, PDG de Citadel et fondateur du fonds spéculatif Citadel (63 milliards de dollars d'actifs), a vivement critiqué la gestion économique de l'administration Trump et le nouveau projet de loi fiscale et budgétaire des Républicains. Ce donateur politique républicain de premier plan, qui avait voté pour Donald Trump lors de la dernière élection, a exprimé ses inquiétudes quant à l'augmentation du déficit budgétaire fédéral et de la dette publique que provoquerait ce texte, surnommé 'One Bill Beautiful Bill' par les Républicains. Le Bureau du budget du Congrès estime que ce projet ajouterait 2,4 billions de dollars au déficit sur la prochaine décennie.
Griffin, dont la fortune est estimée à 44,5 milliards de dollars par Forbes, a dénoncé l'absence de 'décisions difficiles' pour assainir les finances publiques. Il a également critiqué les réductions d'impôts permanentes pour les petites et moyennes entreprises prévues par le texte, ainsi que les nouvelles déductions fiscales pour les seniors et les revenus des pourboires et heures supplémentaires, jugées contre-productives face à l'inflation.
Le milliardaire a par ailleurs condamné les attaques de Trump contre Doug McMillon, PDG de Walmart, qui avait averti sur les hausses de prix dues aux droits de douane. 'Nous ne devrions pas critiquer les PDG pour leur honnêteté. Honte à cette administration', a-t-il déclaré. Griffin a aussi fustigé les politiques tarifaires de Trump, qui ont selon lui 'déjà lourdement pesé sur notre économie' et remis en question 'l'exceptionnalisme américain'.
Malgré ces critiques, Griffin s'est dit impressionné par la résilience des entreprises américaines face à ces défis. 'Personne n'abandonne, c'est un témoignage de la force de notre nation', a-t-il conclu avec un certain optimisme.