Les directeurs d'écoles victoriens pourront bientôt exclure les élèves pour comportement extrascolaire – une bonne idée ?
Les écoles victoriennes auront bientôt le pouvoir de suspendre ou d'exclure des élèves pour des comportements graves en dehors de l'école. Cette mesure, qui entrera en vigueur en juillet 2024, vise à répondre aux préoccupations concernant les comportements nuisibles en ligne et hors campus affectant la sécurité des élèves et du personnel. Mais cette décision soulève des questions sur les limites de la responsabilité scolaire.
La frontière entre la vie scolaire et extrascolaire est de plus en plus floue. Le cyberharcèlement, par exemple, se produit souvent en dehors des heures de classe mais a des répercussions directes sur le climat scolaire. Les deepfakes et images générées par IA ajoutent une nouvelle dimension à ce problème.
Un récent jugement de la Cour suprême de NSW a établi que les écoles pouvaient être tenues responsables d'incidents survenus hors de leurs murs. Ce contexte juridique changeant justifie en partie les nouveaux pouvoirs accordés aux directeurs d'école victoriens.
Pour les chefs d'établissement, cette mesure apporte à la fois un soulagement et des inquiétudes. Si certains se réjouissent de pouvoir mieux gérer les comportements les plus graves, d'autres craignent une charge de travail supplémentaire dans un contexte déjà tendu.
L'exclusion scolaire doit rester un dernier recours. Les écoles privilégient normalement des stratégies d'intervention comme le conseil ou la surveillance comportementale. Mais lorsque ces mesures échouent, l'exclusion peut devenir inévitable, avec des conséquences potentiellement graves pour l'avenir des élèves concernés.
La solution durable nécessite de s'attaquer aux causes profondes des comportements problématiques. Cela implique d'augmenter les ressources en conseillers scolaires et de renforcer les programmes favorisant l'engagement des élèves, comme le prévoit le Better and Fairer Schools Agreement.