Le stablecoin USD1 de Trump démarre difficilement, selon les données
Le stablecoin USD1, adossé au dollar américain et lancé par l'ancien président Donald Trump, connaît un départ difficile malgré des volumes significatifs sur les plateformes décentralisées. Selon les données de Kaiko, plus de la moitié de sa liquidité provient de seulement trois portefeuilles, soulevant des questions sur la demande réelle. Bien que lié à un fonds d'Abou Dabi pour un investissement de 2 milliards de dollars, le token n'a pas réussi à percer sur les grandes plateformes comme Binance.
Adam Morgan McCarthy, analyste chez Kaiko, souligne que l'USD1 reste confiné à un marché de niche, sans parvenir à attirer une audience plus large. Les volumes quotidiens moyens sur PancakeSwap atteignent 14 millions de dollars, contre seulement 8 millions sur Binance. La concentration de liquidité dans quelques portefeuilles suggère une absence de demande organique.
Donald Trump Jr. a défendu le projet, présentant les stablecoins comme un outil de renforcement de l'hégémonie du dollar. Cependant, contrairement à des géants comme Tether, l'USD1 manque encore d'adoption généralisée. Ripple, par exemple, enregistre des volumes bien supérieurs avec son token RLUSD.
L'absence de partenariats institutionnels et d'incitations promotionnelles explique en partie ce retard. Malgré une levée de fonds de 550 millions de dollars via le token WLFI, World Liberty Financial, la société derrière l'USD1, canalise 75 % de ses profits vers des entités liées à la famille Trump.
Les initiatives cryptographiques des Trump continuent d'attirer les critiques, notamment après un dîner controversé avec des détenteurs du token $TRUMP. Selon Inca Digital, les inégalités de gains ont alimenté les inquiétudes quant à la concentration de richesse et à l'exploitation des petits investisseurs.