L'OCDE met en garde : le Canada subira l'un des pires ralentissements économiques depuis la pandémie
L'économie mondiale se dirige vers un ralentissement, et l'Amérique du Nord sera la plus durement touchée, selon un avertissement de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié ce mardi. L'organisation a réduit ses prévisions de croissance pour la deuxième fois cette année, anticipant un ralentissement du PIB mondial à 2,9% en 2025 et 2026, contre 3,3% en 2024.
Le Canada devrait voir sa croissance chuter à 1% en 2025 et 1,1% en 2026, contre 1,5% en 2024. Bien que le pays ait été l'un des rares du G20 à voir ses prévisions relevées depuis mars, les perspectives restent sombres. Les tensions commerciales et les droits de douane imposés par les États-Unis pèsent lourdement sur l'économie canadienne.
Selon l'OCDE, après un début d'année robuste, la croissance canadienne devrait ralentir au deuxième trimestre en raison d'une baisse des exportations vers les États-Unis et d'une diminution de la consommation des ménages et des investissements des entreprises. Le marché immobilier devrait stagner au premier semestre.
L'OCDE prévoit que la Banque du Canada abaissera son taux directeur de 50 points de base cette année pour le porter à 2,25%. Cependant, les effets de cette baisse ne se feront sentir qu'en 2026. Les États-Unis, quant à eux, devraient voir leur croissance chuter de 2,8% en 2024 à 1,6% cette année.
Álvaro Pereira, économiste en chef de l'OCDE, souligne que l'affaiblissement des perspectives économiques se fera sentir dans le monde entier. Il appelle à des accords pour réduire les tensions commerciales, qu'il qualifie de 'priorité politique absolue'.
Malgré ce contexte difficile, les investissements étrangers au Canada ont atteint leur deuxième niveau le plus élevé en 20 ans, avec des entrées nettes de 21 milliards de dollars sur un an - le premier excédent en 11 ans.