Un Australien risque une amende record pour diffusion de deepfakes pornographiques : un précédent judiciaire qui pourrait changer des vies
Un Australien fait face à une amende potentiellement dévastatrice de 450 000 dollars australiens dans une affaire judiciaire inédite. Anthony Rotondo est accusé d'avoir créé et diffusé des images deepfake pornographiques impliquant plusieurs femmes célèbres sans leur consentement, rapporte The Guardian.
Les progrès fulgurants de l'IA ont facilité la création d'images truquées hyperréalistes. Si les discussions se concentrent souvent sur les risques pour l'emploi, le danger croissant des deepfakes pornographiques reste sous-estimé. Ces contenus substituent frauduleusement le visage de personnes réelles sur des images sexuelles explicites.
L'eSafety Commissioner, organisme australien de régulation en ligne, demande l'application de l'amende maximale. "Cette sanction doit dissuader les imitateurs et refléter la gravité des actes de Rotondo ainsi que l'impact dévastateur sur les victimes", a déclaré un porte-parole.
Le cas souligne l'explosion des deepfakes pornographiques : +550% depuis 2019, dont 99% ciblent des femmes et filles. Julie Inman Grant, commissaire à la sécurité en ligne, alerte sur la prolifération d'applications gratuites permettant à quiconque de générer ces contenus illicites en quelques clics.
Malgré le récent "Take It Down Act" américain criminalisant les deepfakes, les experts craignent que les lois actuelles restent insuffisantes face à cette crise technologique aux conséquences psychologiques incalculables pour les victimes, parfois mineures.