Un homme torturé pendant des semaines à New York pour sa fortune en bitcoin : les détails glaçants de l'affaire
L'enquête sur une affaire de torture liée au bitcoin à New York a révélé des détails macabres sur l'enlèvement et les sévices infligés à un Italien pour lui voler sa cryptomonnaie. Voici ce que nous savons.
Le 23 mai, un homme de 28 ans non identifié a réussi à s'échapper de ses ravisseurs présumés dans le quartier huppé de SoHo à Manhattan, selon la police new-yorkaise. Ensanglanté et pieds nus, il a alerté un agent de la circulation qui a prévenu les autorités.
Deux investisseurs en cryptomonnaie, John Woeltz (37 ans) et William Duplessie (33 ans), ont été inculpés pour enlèvement, agression et séquestration. Ils sont détenus sans caution. Leurs avocats ont refusé de commenter.
Dans la maison où la victime aurait été séquestrée, les enquêteurs ont découvert une scie, du crack, du grillage, des gilets pare-balles, des lunettes de vision nocturne, des photos de l'homme avec une arme pointée sur la tempe et des munitions.
Woeltz, originaire du Kentucky, possédait les moyens de fuir la juridiction avec un jet privé et un hélicoptère, selon les procureurs. Duplessie s'est quant à lui rendu le 27 mai après l'arrestation de Woeltz.
La victime serait arrivée dans cette maison le 6 mai. Ses tortionnaires l'auraient attiré à New York en promettant de lui rendre ses bitcoins, avant de le séquestrer pendant plus de deux semaines pour lui extorquer le mot de passe de son portefeuille numérique.
Les accusés auraient soumis l'homme à des tortures atroces : électrocutions, coups de pistolet sur la tête, menaces de mort avec une arme pointée, suspension au bord d'un immeuble. Ils lui auraient également attaché un traceur AirTag au cou.
Selon le procureur, les agresseurs auraient scié la jambe de leur victime, l'auraient forcé à consommer du crack et uriné sur lui. « Une torture de 17 jours absolument horrible », a déclaré un haut responsable de la police.
L'homme s'est échappé en mentant sur l'emplacement du mot de passe. Pendant que Woeltz cherchait un ordinateur portable, il a pris la fuite.
L'enquête a également révélé que deux détectives du NYPD avaient travaillé comme agents de sécurité privée pour les suspects, sans preuve qu'ils étaient au courant du kidnapping. Ils ont été suspendus et font l'objet d'une enquête interne.
Un des détectives concernés était affecté à la sécurité du maire Eric Adams. « Tous les employés municipaux doivent respecter la loi », a déclaré la porte-parole du maire, précisant que les policiers avaient été immédiatement réaffectés à des tâches administratives.