La révolution des robotaxis est là : Sommes-nous prêts ?
Bienvenue dans notre revue hebdomadaire des technologies révolutionnaires qui alimentent, connectent et conduisent désormais les véhicules électriques de nouvelle génération. Un trajet en robotaxi – juste vous et une machine au volant. Tentant ? Terrifiant ? Je n’en ai pas encore pris un, mais je m’imagine facilement acquiescer sereinement à l’extérieur, tandis qu’à l’intérieur, mon passager arrière critique hurle en silence à chaque virage inattendu. Si vous hésitez face à cette nouvelle technologie, vous n’êtes pas seul : selon une enquête MIT/JD Power, 83 % des personnes veulent plus de données de sécurité avant de sauter le pas, et 86 % souhaitent pouvoir reprendre le volant – au cas où la technologie ferait fausse route.
L’année a mal commencé avec l’histoire d’un entrepreneur technologique qui a failli rater son avion à Phoenix, en Arizona, après que son robotaxi a rencontré un problème et a tourné en rond huit fois dans un parking. Cela dit, la confiance des consommateurs dans cette technologie a globalement augmenté ces dernières années, parallèlement à la multiplication des études sur la sécurité. Et bien sûr, les leaders du marché américain, comme Waymo (Alphabet), Zoox (Amazon) et bientôt les robotaxis de Tesla, déploient de plus en plus de véhicules autonomes dans les rues des villes.
Waymo a récemment obtenu l’autorisation d’étendre ses opérations autour de la péninsule de San Francisco, y compris San José. Avec une flotte de plus de 1 500 véhicules déjà en service en Californie, en Arizona, au Texas et en Floride, l’entreprise est le leader incontesté des robotaxis aux États-Unis, effectuant plus de 250 000 trajets par semaine. Avant votre premier trajet dans un Jaguar I-Pace de Waymo, vous recevrez une présentation du véhicule et de l’application, expliquant comment démarrer le trajet, verrouiller/déverrouiller les portes et contacter le support – pour instaurer la confiance dès le départ.
À l’intérieur, un écran affiche une carte en temps réel et la position exacte du véhicule. Ces informations aident à comprendre ce que fait la voiture et où elle va. Des études montrent que ces « affichages de conscience situationnelle » réduisent l’anxiété et le sentiment d’impuissance – comme les cartes de vol dans les avions. Des signaux audio et visuels informent également les passagers des actions du véhicule, comme « ralentir pour un piéton » ou « attendre pour tourner à gauche », renforçant ainsi la confiance dans les décisions de la voiture.
Waymo, comme la plupart des fabricants de robotaxis, mise sur une technologie de navigation coûteuse : ses véhicules s’appuient sur des cartes préétablies, des capteurs, des caméras, des radars et des lidars (radars laser). Cela explique en grande partie pourquoi Waymo a obtenu l’aval précoce des régulateurs et pris la tête du marché américain.
Tesla, qui doit lancer ses propres robotaxis à Austin, au Texas, en juin, a adopté une approche différente et moins coûteuse : sa technologie repose sur des caméras embarquées alimentant des modèles d’IA, qui aident la voiture à prendre des décisions. Cette technologie reste toutefois sous surveillance accrue des régulateurs. Un mois avant le lancement de ses robotaxis, Ashok Elluswamy, responsable de l’Autopilot et de l’IA chez Tesla, a admis : « Techniquement, Waymo est déjà performant. Nous avons peut-être deux ans de retard. »
Zoox, la filiale autonome d’Amazon, a également fait parler d’elle en annonçant des tests à Atlanta. Sa flotte comprendra des SUV modifiés avec des opérateurs de sécurité humains. À bord d’un Zoox, on remarque d’abord l’absence de volant, puis la disposition des sièges : quatre places individuelles face à face, sans avant ni arrière traditionnels. Selon l’entreprise, cette configuration crée une ambiance lounge, favorisant les conversations entre passagers et supprimant la hiérarchie des sièges avant/arrière. Chaque siège offre le même confort et les mêmes fonctionnalités, comme des porte-gobelets, des chargeurs sans fil et des écrans tactiles pour contrôler musique, climat et éclairage.
Enfin, Uber a annoncé son intention de lancer des taxis sans conducteur au Royaume-Uni en collaboration avec 18 entreprises technologiques. Cependant, le gouvernement britannique exige des tests supplémentaires avec des conducteurs humains, repoussant le lancement à 2027.