Trump retire à Harvard le droit d'accueillir des étudiants étrangers : une décision immédiate qui fait polémique
L'administration Trump a annoncé ce jeudi 22 mai 2025 le retrait immédiat du droit pour l'université Harvard d'accueillir des étudiants étrangers via le programme SEVIS. Cette décision, prise par la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem, prive la prestigieuse institution d'un moyen clé de rayonnement international.
Dans une lettre officielle, la ministre a notifié à Harvard la révocation 'avec effet immédiat' de sa certification SEVIS, système essentiel permettant aux étudiants internationaux d'étudier aux États-Unis. Environ 6 700 étudiants étrangers, soit 27% des effectifs totaux d'Harvard, sont directement concernés par cette mesure.
Les étudiants déjà inscrits devront se transférer dans une autre université sous peine de perdre leur visa. Karl Molden, un étudiant autrichien de 21 ans, a déjà anticipé cette décision en s'inscrivant à l'université d'Oxford. 'Les États-Unis deviennent moins attractifs pour les études', a-t-il déploré.
Le gouvernement donne 72 heures à Harvard pour fournir des informations sur d'éventuelles activités illégales de ses étudiants étrangers ces cinq dernières années. L'université a immédiatement qualifié cette décision d'illégale, rappelant qu'elle avait déjà engagé des poursuites contre l'administration Trump concernant le retrait de subventions fédérales.
Cette mesure s'inscrit dans une offensive plus large contre les grandes universités américaines, accusées par les républicains de promouvoir des idées progressistes et de tolérer l'antisémitisme. La ministre Noem reproche spécifiquement à Harvard de maintenir 'un environnement hostile aux étudiants juifs' et d'encourager des 'sympathies pro-Hamas'.
Harvard a déjà perdu plus de deux milliards de dollars de subventions fédérales dans ce conflit avec l'administration. L'université affirme que ces mesures menacent gravement sa mission académique et de recherche, tout en portant atteinte à la communauté universitaire dans son ensemble.
Sur le campus, l'annonce a semé la confusion. Alice Goyer, une étudiante américaine, rapporte que personne ne comprend encore pleinement les implications pour les étudiants étrangers déjà inscrits. La situation reste tendue alors que Harvard prépare sa défense juridique.