Primatologie : Les capucins kidnappent des bébés hurleurs dans un comportement inquiétant
Une troublante tendance a été observée chez les singes capucins sauvages : ils kidnappent systématiquement des bébés singes hurleurs, les transportant sur leur dos avant de les abandonner. Ce phénomène, initié par un mâle dominant, s'est propagé au groupe entier et a déjà causé la mort d'au moins quatre nourrissons depuis 2022.
Les primatologues ont documenté ce comportement inhabituel chez de jeunes mâles capucins dans leur habitat naturel. Les bébés hurleurs, arrachés à leurs mères, finissent généralement par mourir d'épuisement ou de malnutrition après ces enlèvements prolongés.
Ce phénomène comportemental intrigue la communauté scientifique. Contrairement aux cas occasionnels d'adoption interespèces observés chez certains primates, ces enlèvements semblent relever d'une dynamique sociale particulière au sein du groupe de capucins.
L'étude, relayée par Live Science, révèle que la pratique a débuté en 2022 avec un mâle alpha avant de se propager à d'autres membres du groupe. Les chercheurs continuent d'analyser les motivations possibles derrière ce comportement mortel.
Parallèlement à cette découverte, d'autres études récentes sur les primates apportent des éclairages fascinants. On apprend notamment que les chimpanzés, tout comme les humains, ont tendance à se rendre aux toilettes en groupe, probablement pour renforcer leurs liens sociaux.
La primatologie moderne classe les capucins parmi les singes de taille moyenne à longue queue de l'ordre des Primates. Cet ordre comprend également les macaques, les babouins et les guenons, chacun présentant des comportements sociaux complexes qui ne cessent de surprendre les chercheurs.
Cette découverte sur les capucins s'ajoute à une série d'observations récentes concernant des comportements primates inhabituels, comme l'adoption interespèces ou l'utilisation d'outils sophistiqués, remettant en question nos conceptions traditionnelles de l'intelligence animale.
Les scientifiques suivent de près l'évolution de cette situation, craignant que ce comportement ne se généralise à d'autres groupes de capucins. Des solutions pour protéger les populations de hurleurs, déjà vulnérables, sont à l'étude dans les zones où ce phénomène a été observé.