Adobe Creative Cloud : Le moment idéal pour envisager des alternatives
La récente orientation d'Adobe vers un plan Creative Cloud Pro axé sur l'IA offre aux photographes l'occasion de reconsidérer leur dépendance aux produits Adobe. À partir du 17 juin 2025, l'entreprise migrera automatiquement ses abonnés vers cette formule plus coûteuse, faisant passer les tarifs de 60 à 70 dollars par mois pour les engagements annuels, et de 90 à 105 dollars pour les abonnements mensuels. Cette décision s'inscrit dans la stratégie d'Adobe d'intégrer des fonctionnalités génératives d'IA à grande échelle dans sa suite logicielle.
Adobe met en avant un accès illimité à des outils comme Generative Fill dans Photoshop, Generative Remove dans Lightroom et Generative Shape Fill dans Illustrator, ainsi que Firefly, un outil de création d'images, de vecteurs et de vidéos piloté par l'IA. Bien que ces innovations puissent sembler attrayantes, de nombreux photographes n'y trouvent pas d'utilité dans leur flux de travail. La promotion agressive de ces fonctionnalités par Adobe révèle un éloignement progressif des méthodes photographiques traditionnelles.
Cette mise à jour forcée suscite une vive insatisfaction chez les utilisateurs, qui se sentent contraints de payer pour des fonctionnalités qu'ils n'utilisent pas. Ceux qui refusent les outils d'IA peuvent opter pour le plan Creative Cloud Standard à 55 dollars par mois, mais perdent alors l'accès à la plupart des applications mobiles. Le plan All Apps, précédemment à 60 dollars par mois (incluant les fonctionnalités mobiles et 1 000 crédits IA), est renommé Creative Cloud Pro avec une augmentation de prix à 70 dollars.
Pour les professionnels, ce coût annuel approchant les 1 000 dollars pourrait être justifiable, mais il devient prohibitif pour les amateurs. Cette situation incite à explorer les alternatives disponibles sur le marché, comme DaVinci Resolve, Affinity Photo ou GIMP, qui offrent des solutions robustes sans abonnement contraignant.
Des logiciels comme GIMP 3.0 (mars 2025) rivalisent désormais avec Photoshop en termes de capacités, tout en restant gratuits. Pixelmator Pro et la suite Affinity proposent également des options abordables sans sacrifier les fonctionnalités professionnelles. Ces alternatives privilégient des mises à jour centrées sur l'utilisateur plutôt que sur des fonctionnalités superflues.
La communication opaque d'Adobe sur ces changements renforce les critiques. L'entreprise justifie les hausses de prix par l'innovation, mais ignore le droit des utilisateurs à choisir les fonctionnalités qu'ils souhaitent payer. Cette stratégie crée une fracture entre les photographes traditionnels et ceux utilisant intensivement l'IA.
Pour de nombreux utilisateurs, l'intégration massive de l'IA n'améliore pas leur flux de travail, mais ajoute plutôt de la complexité et des coûts inutiles. Adobe place clairement ses priorités commerciales au-dessus des préférences clients.
Ce moment constitue une opportunité pour les photographes de sortir du cycle des hausses de prix répétées et des fonctionnalités imposées. Il s'agit de choisir entre subir les coûts croissants d'Adobe ou reprendre le contrôle créatif et financier avec des solutions alternatives. Alex Cooke, photographe et météorologue basé à Cleveland, partage cette analyse.