Accord tarifaire USA-UE : Voici combien votre nouvelle Porsche sera taxée
L'administration Trump et l'Union européenne ont conclu un accord tarifaire quelques jours avant l'entrée en vigueur prévue d'une taxe de 25%. Cet accord réduit les droits de douane sur les voitures européennes importées aux États-Unis à 15%, en échange d'engagements d'investissement des pays de l'UE.
L'annonce initiale des tarifs douaniers en avril avait bouleversé l'industrie automobile. La proposition de Trump imposait une taxe supplémentaire de 25% sur les importations de voitures et de pièces automobiles, s'ajoutant aux droits existants. Le nouvel accord, qui entre en vigueur le 1er août, ne concerne cependant pas les tarifs de 50% sur l'acier et l'aluminium.
Cette décision s'inscrit dans une série d'accords similaires conclus par l'administration Trump. La semaine dernière, un accord avec le Japon a établi des droits de 15% sur les importations automobiles. Plus tôt cette année, un accord avec le Royaume-Uni avait fixé un taux de 10% pour jusqu'à 100 000 véhicules. Ces nouveaux tarifs remplacent l'ancien droit d'importation de 2,5%.
En contrepartie, l'UE a accepté d'éliminer les droits de douane sur les véhicules fabriqués aux États-Unis. Les constructeurs automobiles ont déjà subi des pertes milliardaires à cause des tarifs douaniers, qui ont remodelé le marché américain de l'automobile.
Les actions des constructeurs japonais ont augmenté après l'annonce de l'accord commercial, mais selon le New York Times, les cours des constructeurs européens ont chuté après une brève hausse. Cette mesure n'apporte qu'un soulagement partiel aux constructeurs européens, déjà confrontés à un environnement réglementaire strict, au ralentissement de la croissance des véhicules électriques et à la montée en puissance des constructeurs chinois.
Ironiquement, ces mesures affectent également les constructeurs américains. Un lobbyiste des 'Big Three' américains a déclaré que Stellantis, Ford et GM se trouvent désormais 'clairement désavantagés'. Ils continuent de faire face à des droits de 25% sur les voitures produites au Mexique et au Canada, ainsi qu'à des taxes similaires sur les pièces automobiles provenant de ces pays. Combinés aux 50% de droits sur l'acier et l'aluminium, ces tarifs rendent la production locale peu compétitive.