Gaza : La démission diplomatique silencieuse de la France face aux massacres et à la famine
L'indignation est-elle la seule arme de la France ? Mardi 22 juillet, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a une nouvelle fois exprimé son horreur face aux massacres perpétrés dans la bande de Gaza, qualifiant de "déplorable" la "nouvelle offensive terrestre" lancée par l'armée israélienne autour de Deir al-Balah, au centre du territoire, quelques heures auparavant. Lors d'une intervention sur France Inter, Barrot a également dénoncé l'instrumentalisation de l'aide humanitaire par Israël via la Fondation humanitaire de Gaza, qualifiant cette situation de "bain de sang". "Environ 900 personnes" ont été tuées, a-t-il déclaré, "alors qu'elles tentaient de récupérer un sac de farine et ont été prises pour cible dans des files d'attente pour se nourrir".
Le ministre a insisté : "Je demande que la presse libre et indépendante puisse accéder à Gaza, pour montrer ce qui s'y passe et en parler". La veille, l'Agence France-Presse (AFP) avait alerté sur le sort de ses collaborateurs locaux et sur la menace de famine qui ravage l'enclave.
L'association des journalistes de l'AFP a publié un communiqué poignant : "Depuis la création de l'AFP en août 1944, certains de nos journalistes ont été tués en conflit (...) mais nous n'avons jamais dû assister à nos collègues mourant de faim". L'article complet est réservé aux abonnés à 77,22%.