Interpol lève l'avis de recherche contre Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd et militant anti-chasse à la baleine
L'organisation policière internationale Interpol a annoncé avoir retiré l'avis de recherche concernant Paul Watson, militant anti-chasse à la baleine et fondateur du groupe de conservation Sea Shepherd. Watson était recherché par le Japon pour un incident survenu en 2010 impliquant un navire baleinier.
Interpol avait émis un "avis rouge" à la demande du Japon pour l'arrestation de Watson, un Canadien-Américain de 74 ans connu pour ses tactiques audacieuses contre la chasse à la baleine. Cependant, l'organisation a finalement jugé cet avis "disproportionné", selon William Julie, l'avocat parisien de Watson.
Un avis rouge d'Interpol est une demande adressée aux forces de l'ordre du monde entier pour localiser et arrêter provisoirement une personne en attendant une action en justice. Dans ce cas, le mandat émanait des autorités judiciaires japonaises.
Sur les réseaux sociaux, la Fondation Captain Paul Watson a publié un message citant Watson : "Enfin, je suis libre". Le militant a déclaré avoir été poursuivi pendant 14 ans par "une nation très puissante avec des ressources illimitées".
Un porte-parole d'Interpol a confirmé à l'AFP que la Commission pour le contrôle des fichiers d'Interpol (CCF) avait supprimé l'avis d'arrestation. Cette décision a été prise en raison de nouveaux éléments, dont le refus du Danemark d'extrader Watson.
Watson avait été arrêté au Groenland en juillet 2024 sur la base d'un mandat d'arrêt japonais datant de plus de dix ans, l'accusant d'avoir endommagé un navire baleinier et blessé un membre d'équipage. Il a été libéré en décembre après le refus danois d'extradition.
Bien que l'avis rouge ait été annulé, Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, a souligné que Watson pourrait toujours être arrêté et envoyé au Japon, car le mandat d'arrêt japonais reste valable.